Le Petit Braquet
 
 
 
- Les cols - de 1 à 30
 
 
   
  1. Col d'Adelspach
  2. Col Agnès
  3. Col d'Alaric
  4. Col Mont Agel
  5. Col Mont Aigoual
  6. Col d'Allos
  7. Alpe-d'Huez
  8. Col d'Amic
  9. Col de l'Ange
  10. Col des Aravis
  11. Col d'Ares
  12. Col d'Aspin
  13. Col de l'Aubisque
  14. Col d'Aujols
  15. Col d'Azet
  1. Col d'Aussières
  2. Col des Ayes
  3. Col de Babourade
  4. Col de Bagargui
  5. Port de Balès
  6. Col des Bagenelles
  7. Ballon d'Alsace
  8. Ballon de Servance
  9. Col de la Baraque de Bral
  10. Col de la Baraque
  11. Col des Barraques
  12. Col du Barrioz
  13. Col de la Bassine
  14. Col de la Bastille
  15. Col de la Bataille

D’une altitude de 850 mètres le col d'Adelspach est situé dans le Haut-Rhin, près de Sainte-Marie-aux-Mines. On y accède par Sainte-Marie-aux-Mines (68) via le col du haut de Ribeauville en prenant la direction du plus haut village des Vosges Aubure situé sur le flac sud du col à 800 mètres d’altitude. Le col d’Adelspach présente une difficulté moyenne avec 9,5 kilomètres d’ascension à 5% de moyenne.

La petite route qui serpente jusqu’au sommet du col n’a tenté qu’une seule fois les coureurs du Tour de France en 2001 lors de la 7ème étape Strasbourg – Colmar et c’est Laurent Jalabert qui est passé en tête lors d’une échappée au long cours qui lui permit de décrocher une superbe victoire d’étape.

Le TDF à escaladé ce col le 7 juillet 2001 lors de l'étape Strasbourg-Ballon d'Alsace, il sera également au programme du Tour 2001 lors de la 7ème étape Strasbourg - Colmar.
Le col est classé en 2ème catégorie.


Laurent Jalabert

Extrait du site : La Grande Boucle
Le Tour de France de 1903 à nos jours

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Parcours de moyenne montagne dans les Vosges avec 5 cols de 2ème et de 3ème catégories en 100 kms (dont le col de Fouchy, le col d’Adelspach, le col du Calvaire et le collet du Linge.)

Extraordinaire Jalabert
Le bon coup est parti au bas de la descente du col de Fouchy à 90 kms de l’arrivée lorsque Jalabert (C.S.C.), Cuesta (Cofidis), et Voigt (Crédit Agricole) ont rejoint Basso (Fassa Bortolo) et Laurent Roux (Jean Delatour).
Les 5 hommes vont unir leurs efforts jusqu’à 11 kms de la ligne. C’est alors que Jalabert, excellent descendeur, va pousser à la faute Ivan Basso dans la descente du collet du Linge.
Celui-ci terminera l’étape avec une clavicule cassée et ne reprendra pas le départ le lendemain. Il avait fait forte impression jusque là !
La chute de Basso va provoquer une cassure entre Jalabert et ses poursuivants. Cassure qui tournera toujours autour de 10’’ mais qui se révélera suffisante pour le mazamétain.
Il signe ainsi sa 2ème victoire dans le Tour 2001.
Cette victoire prend un éclat particulier puisqu’elle s’est réalisée un 14 juillet. Jalabert devient par là même le 4ème coureur français (après C. Pélissier, J. Anquetil et B. Thévenet) à gagner 2 fois un 14 juillet (en 1995 et en 2001).
Grâce à ce succès, il prend la 2ème place du classement général à 2’34’’ du nouveau maillot jaune : Jens Voigt.

Col d'Agnès

Le col d'Agnès est situé dans le département de l'Ariège entre le pic de Cayzardet et le pic de Girantes. Il culmine à 1580 mètres d'altitude. Il se trouve sur la route de Guzet Neige. Le col d'Agnes est un col neuf, en effet la route n'est ouverte que depuis le milieu des années 1970. Il a été escaladé pour la première fois par le tour de France en 1988 lors de la 14ème étape Blagnac AérospatialeSaint Girons-Guzet Neige remportée par Massimo Ghirotto. C’est l'écossais Robert Millar qui est passé en tête au sommet.

Lors du Tour de France 2004, l'Espagnol Iban Mayo, à la dérive, a failli renoncer pour sa part dans le col d'Agnes.

La cinquième des sept ascensions de la journée à failli être fatale au coureur de l'équipe basque Euskatel, secouru par ses coéquipiers, le vainqueur Dauphiné cette même année est finalement remonté sur son vélo

Iban Mayo

Extrait du site : http://www.ariege.com

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Frédéric MoncassinFrédéric Moncassin et l’Ariège

Frédéric Moncassin, ancien coureur professionnel, un des grands routiers-sprinteurs, double vainqueur d’étape en 1996 sur le Tour de France, qui a participé 6 fois au Tour de France entre 1993 et 1999 est depuis janvier 2004 directeur sportif de l’Equipe de France.

Originaire de la région Toulousaine, c’est depuis sa plus tendre enfance qu’il vient passer ses vacances en Ariège dans le Vicdessos avec ses grands parents.

Mais c’est en 1988 en participant en amateur à la course cycliste « La Ronde de l’Isard » qu’il découvre le Couserans. Il en tombe amoureux et se promet que dès qu’il aura un peu d’argent, il s’achètera un pied à terre dans cette région.

Ses rêves se réalisent en 1989, avec son premier cachet de coureur professionnel, il achète une petite maison dans un hameau de montagne. Depuis, il revient régulièrement en Couserans et le fait découvrir à ses amis.

Il aime particulièrement les amener sur des routes peu connues où le Tour de France ne passera jamais (trop étroites pour le passage du Tour) comme par exemple le Col de Péguère et le col de la Crouzette. Son col préféré reste le Col d’Agnès pour la beauté de ses paysages et également pour les souvenirs d’enfance qui s’y rattachent car son grand-père l’amenait très souvent pêcher à l’Etang de Lers.

« Ce que j’apprécie particulièrement en Couserans c’est la tranquilité sur les routes, les superbes paysages, de pouvoir admirer les animaux qui patûrent dans les prairies vertes de la plaine aux estives : vaches, chevaux, moutons, j’aime les vaches.

« Ce qui est particulièrement agréable en choisissant St Girons comme point de départ c’est que l’on peut faire des sorties en étoile, on ne reprend jamais la même route, on peut choisir entre les cols de haute montagne et les petites routes qui traversent des paysages vallonés comme le Volvestre et la région du Mas d’Azil et si un jour on fait un col et on constate en revenant à St Girons qu’on a encore envie de continuer, on peut enchainer avec une autre petite boucle ».

Frédéric Moncassin, sa femme Elodie et leurs enfants se sont maintenant complètement installés en Ariège. Ils habitent près de St Girons où l'oncle et la tante d'Elodie possède un hôtel d'une vingtaine de chambres, "La Flamme Rouge".

 

 

D’Aulus-les-Bains, la montée du Col d'Agnès est longue de 10,2 km pour un pourcentage moyen de 8,1 %. Par Massat, l’ascension est plus longue mais elle est beaucoup moins pentue :17,6 km à 5,2 %. Aulus est un petit village de moins de 200 habitants, doté d’une station thermale. Massat (Maçat en occitant) sur l’autre versant ne compte qu’environ 600 habitants pourtant c’est l’ancienne capitale du Couserans (en occitan gascon Coseran) petite province gasconne pyrénéenne, située dans la partie occidentale du département de l'Ariège. La ville principale est Saint-Girons

Col d'Alaric

Le col d’Alaric est un tout petit col situé dans la montagne d’Alaric en référence à Alraric II roi des Wisigoths tué par Clovis en 507 lors de la bataille de Vouillé. La légende dit que le tombeau d’Alaric se trouve dans une grotte de la montagne d’Alaric et qu’il comporte un fabuleux trésor, fruit du pillage de Rome quelques années auparavant. Si la montagne, située entre Carcassonne et Lézignan au sud de la vallée de l’Aude, culmine à 600 mètres d’altitude le col est lui beaucoup plus modeste et se contente de 348 mètres. Escaladé pour la 1ère fois dans le tour 1947, il a par contre été emprunté à plusieurs reprises lors du Tour de l’Aude.

Ce col est aussi appelé "Col du FER à CHEVAL"

 

Année : 1947
Escaladé pour la 1ère fois dans le tour

Le 14 juillet 1952 ce sont 189 kilomètres qui servent de cadre aux Championnats de France des indépendants qui se déroulent à Carcassonne. Sur un parcours montagneux, avec le col des Martyrs situé à la périphérie de Mazamet, puis celui de l'Alaric et celui du Bouc tous deux proches de l'arrivée, deux hommes sont en tête, deux agenais, André Lesca et Jo Bianco. Ils poursuivront leur route pour franchir dans l'ordre l'arrivée au vélodrome de la Préfecture de l'Aude.

Les grottes de la Montagne d'Alaric ont très tôt été habité. Elles ont abrité des hommes du chalcolithique (fin du néolithique,début de l'Âge du bronze (vers -2300 à -1800). Par la suite, les grottes au sommet des éperons rocheux accueillirent des populations indigènes au IVe siècle et IIe siècle av. JC, probablement des groupes du peuple Élysique (peuple celte que l’on retrouve dans la région de Narbonne à l’époque Romaine).
La montagne d'Alaric, recèle par ailleurs des trésors de botanique, dont l'Allium Molly ou « ail doré » qui selon Homère servit à Ulysse pour se défaire des sortilèges de Circé qui voulait le transformer en pourceau.

Col Mont Agel

Le mont Agel est le point culminant du bassin versant monégasque mais il est situé en France sur le territoire de la commune de Peille. Son altitude est de 1 148 mètres. Une partie du Mont Agel est fermée au public et interdite de survol car il s’agit d’une zone militaire dédié à la surveillance de l’espace aérien français. Pendant plus de 40 ans, la course de côte du Mont Agel a réuni les plus grands du cyclisme français et même mondial. Disputée sur une distance de 38 km 600 elle partait de Nice pour arriver au pied du fort militaire. Certaines éditions dans les années 50 partirent de Monaco. La première édition eut lieu en 1920. Henri Pélissier remporta les trois premières éditions. On trouve également au palmarès de cette course disputée en général au mois de mars l’italien Luigi Barral et l’espagnol José Gil tous deux vainqueurs à 5 reprises mais aussi Jean Dotto, René Vietto, Lucien Lazarides, Fédérico Bahamontes.

Poulidor fidèle à son habitude termina second de la course en 1960 et 1961

 

LE MONT AGEL et le CYCLISME

Jean Dotto fut l'un des plus vaillant et efficace sur les pentes du Mont Agel

Les plus beaux points de vue depuis le Mont Agel

Le Mont Agel depuis Monaco

Mont Aigoual

Le mont Aigoual (en occitan Aiga), situé au sud du Massif central, culmine à 1567 mètres, ce qui en fait le point culminant du Gard et le second de la Lozère ainsi que des Cévennes après le mont Lozère (1 702 mètres). Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, sa climatologie et son observatoire météorologique construit entre 1887 et 1894 . Haut lieu de l'histoire des camisards.

On accède au Mont-Aigoual par quatre voies différentes :

  • le versant nord, depuis Cabrillac, 7 km à 5,3 % (dénivelé : 370 m),
  • le versant ouest, depuis le croisement D 986 / D48, 8,5 km à 4,4 % (déniv.: 350 m),
  • le versant est, depuis Valleraugue, 28 km à 4,4 % (dénivelé: 1230 m)  
  • et enfin le versant sud, depuis l'Espérou, 8,5 km à 4,5 % (dénivelé : 360 m).

Le mont Aigoual, de par sa situation au sud du massif central, n’a jamais beaucoup motivé les organisateurs de la grande boucle et les coureurs n’ont franchi son sommet qu’une seule fois en 1987 et c’est l’italien Silvano Contini qui est passé en tête.


Silvano Contini

  1. Depuis huit ans maintenant, la Cycl’Aigoual organisé par le journal le Midi Libre permet à de nombreux cyclos de découvrir les magnifiques routes du Gard et de la Lozère.

Col d'Allos

Le col d'Allos est situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans l’arrondissement de Barcelonnette. Il doit son nom au village qui se trouve au pied du col. Situé en plein dans le massif du Mercantour il est surplombé par le mont Pelat, un sommet calcaire haut de 3050 mètres qui domine le site grandiose du lac d'Allos.

Le col d’Allos culmine à 2247 mètres.

Accès au col d'Allos :

  • versant sud, de Colmars, 23,6 km à 4,3 % (dénivelée : 1012 m).
  • versant nord, de Barcelonnette (04), 3 km de plat et 17,5 km à 6,3 %. (déniv. 1108 m).

Escaladé pour la première fois en 1912, c’est Octave Lapize qui passa en tête au sommet.
Il a été franchit à 8 reprises par le Tour depuis 1947 : René Vietto, Jean Robic, Fausto Coppi et Eddy Merckx figurent parmi les huit coureurs a y avoir remporté le prix du meilleur grimpeur. Depuis 1975  ce col ne trouve plus gré aux yeux des organisateurs de la grande boucle car il n’a été emprunté qu’une seule fois depuis en 2000 et c’est Pascal Hervé qui a basculé en tête.


René Vietto


Surprenant panneau quand on sait que le col d’Allos est donné comme ayant une altitude de 2247 mètres d’altitude ???

Alpe d'Huez

Située sur la commune d’Huez dans le département de l’Isère, l’Alpes d’Huez est une station de sport d’hiver du massif de l’Oisans, créée en 1936 à une altitude de 1 860 m.

Appelée l'Ile au Soleil, en raison du fort ensoleillement qui y règne, l'Alpe d'Huez, sur la face sud du domaine des Grandes Rousses est dominée par le Pic Blanc à la beauté majestueuse.

 

L’Alpe d’Huez est une habituée du Tour de France avec au total 25 arrivées et toujours des vainqueurs prestigieux.

C’est une montée difficile sans répit qu’il est nécessaire de bien connaître pour pouvoir s’imposer. C’est probablement cela qui explique qu’à Huez plus que nulle part ailleurs on trouve de nombreux doublés dans le palmarès : Joop Zoetemelk, Hennie Kuiper, Peter Winnen, Gianni Bugno, Marco Pantani, Lance Armstrong.

Joop Zoetemelk
Hennie Kuiper
Marco Pantani

C’est en 1952 que les organisateurs du Tour décidèrent pour la première fois d’organiser une arrivée dans la station. Pour une première à l’issue de la 10ème étape ils eurent un vainqueur prestigieux en la personne de Fausto Coppi. Ce n’est pourtant que dans les années 70 que la montée de l’Alpe connut véritablement le succès en effet le Tour bouda les 21 virages jusqu’en 1976.

 

Du village de Bourg-d'Oisans, l’ascension est de 13,8 kilomètres à 7,9 % (dénivelé : 1130 m). Il y a 21 virages numérotés de 21 à 1. Du virage n° 21, le dénivelé est encore de 1054 mètres en 13 kilomètres. 2 km à plus de 10 %, puis de 8 à 10 % jusqu'à Huez, 7 % ensuite, des passages à 13 % du 11 ème au 12 ème km puis 5 % dans le dernier kilomètre.

Bien connue des cyclistes du monde entier, l’Alpe d’Huez est aussi le point d’arrivée d’une des plus anciennes cyclosportives de France : la Marmotte. Un site est même consacrée exclusivement à cette montée devenue mythique :

 [voir le site consacré à la grimpée de l'Alpe d'Huez]

Aujourd’hui l’Alpes d’Huez est la station française la plus ensoleillée et la mieux équipée avec le plus haut téléphérique des Alpes françaises 335O mètres et 123 pistes offertes aux skieurs. Elle est également devenue célèbre dans le monde du VTT avec la Mégavalanche course de descente pleine de folie. Les coureurs s'envolent du glacier du Pic Blanc, 3.300 mètres, pour Allemont (820m) en passant par l'Alpe d'Huez et Villard Reculas. La descente de l’Alpe est désormais presque autant réputée que l’ascension. Normal pour une station de ski !

Le début de la 12ème édition de la mégavalanche en 2006 remportée par de jeunes retraités Nicolas Vouilloz et Anne Caroline Chausson

col d'Amic

Le col d'Amic est situé dans le département du Haut Rhin, sur la route des crètes entre Cernay et le Grand Ballon. D’une altitude de 828 mètres son ascension quelque soit le coté par lequel on l’aborde est relativement longue mais avec des pourcentages peu importants. Par Cernay le sommet est franchi après 16,5 km d’ascension à 3,2% (la dernière portion après le passage du col de Silberloch est facile) par Soultz il faut 12 km à 4,6 % de moyenne pour l’atteindre et par Willer sur Thur la montée ne représente que 6,6 km avec un pourcentage moyen de 4,8 %. Au sommet du col d’Amic il reste encore 6 km d’ascension pour atteindre le haut du Grand Ballon.

Les ruines du château du Freundstein détruit en 1562 par la foudre à quelques kilomètres du sommet du col d’Amic

Le col d’Amic n’a été franchi qu’une seule fois depuis 47, en 1952 lors de la 8ème  étape Nancy Mulhouse et c’est celui que l’on surnommait alors le grand fusil, Raphaël Géminiani qui y a remporté le grimpeur.

Les cyclosportifs de la Vosgienne connaissent ce col qui est régulièrement au menu de l’épreuve.

Raphaël Géminiani

Ami cycliste si un jour vous escaladez ce col et qu’à proximité de ces ruines vous entendez les pas d’un cheval souvenez vous de cette légende : il y a plus de mille ans déjà, le château était habité par le seigneur de Freundstein qui tenait son fief de l'empereur Charlemagne. Le bon sire, déjà vieux, avait une fille, Galswinthe, merveilleusement belle et bonne et qu'il chérissait. Or, un homme, le comte de Géroldseck vit Galswinthe et il en devint éperdument amoureux. Géroldseck était un beau parti. Il était jeune, beau, et riche, mais violent et sauvage, et Galswinthe ne l'aimait pas. Et quand Géroldseck vint demander au seigneur de Freundstein la main de sa fille, mais il refusa. Alors le comte résolut d'obtenir par la force celle qu’il prétendait aimer. Une nuit, à la tête d'une troupe nombreuse, il vint attaquer le château. Surpris, Freundstein n'eut pas le temps d'appeler à l'aide ses fidèles vassaux ; les assaillants forcèrent la première enceinte, massacrèrent les hommes en arme. Freundstein aurait pu résister encore, car un ravin profond de cent coudées séparait la première enceinte de la deuxième, mais un traître soudoyé par le comte Géroldseck se glissa jusqu'au pont-levis, manoeuvra les chaînes, le fit s'abaisser, et déjà le vainqueur se précipitait quand un spectacle inattendu le cloua sur place. Sous la poterne venait d'apparaître, monté sur son destrier couleur de neige, le sire de Freundstein, armé de pied en cape et tenant dans ses bras Galswinthe, toute pâle dans sa robe blanche :
<< - Maudit sois-tu, Géroldseck, voleur et assassin... Et qu'à nous, Dieu pardonne !
Puis, après un grand signe de croix, serrant étroitement sa fille sur son cœur, il éperonna rudement le cheval, qui franchit le parapet d'un bond et s'abîma dans le ravin.
On raconte que Géroldseck, fou de rage et de désespoir, se jeta lui aussi à cheval dans l'abîme et périt avec eux.
Ce n’est bien sur qu’une légende mais la région du col d’Amic est chargé d’histoire et notamment d’une histoire plus récente car durant la première guerre mondiale de violents combats opposèrent les troupes françaises aux allemands dans le secteur. Le mémorial du Vieil Armand (Hartmannswillerkopf) témoigne de ce passé terrible et destructeur.

 

 

 

Le village le plus proche du sommet du col d’Amic se nomme Goldbach Altenbach du nom de deux villages qui ont fusionné en 1972. Il est situésur la route venant de Willer sur Thur. Situé à 2,5 km du sommet ce minuscule bourg ( 252 habitants) est un des plus élevés d’Alsace (altitude 695 mètres). Il s’enorgueillit également d’être le lieu de naissance de Caterine Hubscher allias Madame Sans Gène. D’origine modeste elle accéda à la cour de Napoléon III par son mariage avec un soldat qui pour ses services devint le Maréchal Lefebvre, Duc de Dantzig. Son élévation vers les hautes sphères de la société française de l’époque ne lui fit point perdre son vocabulaire de cantinière ni ses manières populaires aussi bien avec l’empereur qu’avec Talleyrand à qui elle tenait tête. Elle est passée à la postérité grâce à la pièce que Victorien Sardou lui consacra « Madame Sans Gène ».

 

col de l'Ange

Culminant à tout juste 218 mètres d’altitude dans la partie sud du massif de la Sainte Beaume, le col de l’Ange est aujourd’hui situé sur une route à grande circulation la D8n entre Aubagne et le village du Beausset dans l’arrière pays de Bandol. Les amateurs de course automobile connaissent eux aussi le col de l’Ange car il n’est qu’à une petite dizaines de kilomètres du célèbre circuit du Castellet Paul Ricard.

 

 

 

Pour les voyageurs du 19ème siècle le col de l’Ange était un passage redouté. En effet selon l’histoire locale ce n’était pas un ange qui les attendait au sommet mais plutôt le diable, car un brigand célèbre dans la région, Gaspard Bouis dit Gaspard de Besse profitait des forêts du col de l’Ange pour attaquer et rançonner les voyageurs imprudents. Populaire car il ne volait qu’aux riches ce jeune homme né au village de Besse sur Issole d’où son surnom, n’eut pourtant qu’une carrière très brève. Il fut exécuté à Aix en Provence en 1781 alors qu’il venait à peine d’avoir 25 ans, mais sa prestance et sa gentillesse avec le menu peuple en firent un personnage de roman, de cinéma et même de bande dessinée.

le Col de l'Ange qui s'ouvre sur la plaine de Cuges.

le col de l’Ange est pourtant bien connu des cyclistes professionnels. Lorsque le Var était le théâtre du Critérium International, il fut escaladé à plusieurs reprises entre 1978 et 1982. Le Tour y passa également en 1950.

Sean Kelly

Le petit village de Cuges-les-pins situé à mi col, tire lui sa fierté d’avoir reçu au XIIIème  siècle une relique de Saint Antoine de Padoue.

En 1348, le connétable Guy de Monfort, arrière petit fil de Saint Louis en voyage pour l’Italie à la demande du Pape, tomba gravement malade à Cuges (la peste noire était forte en Provence cette année là). La dévotion et le soutien apporté à cet homme par les villageois facilitèrent sa guérison et en reconnaissance celui-ci obtint du Pape que la relique de Saint Antoine destinée à la France (une partie du crâne : l'os principal) soit confiée à l'église de Cuges. La relique y est toujours précieusement conservée dans la chapelle Sainte Croix (ou chapelle St Antoine).


La chapelle Saint Antoine

Le col de l’Ange ainsi que les collines qui l’entourent fut autrefois le lieu de la culture des câpres tradition ancestrale que quelques amoureux essaient de maintenir aujourd’hui.

Col des Aravis

D’une altitude de 1498 mètres dans le massif des Bornes en Savoie, le col des Aravis relie la vallée du Fier et le val d’Arly, sur la route d’Annecy à Chamonix. Séparant les communes de la Clusaz et de la Giettaz, le col des Aravis traverse la chaîne du même nom du nord au sud.

Il fut escaladé pour la première fois en 1912 et c’est Eugène Christophe qui passa en tête au sommet.L’ascension du col des Aravis est très longue par le versant nord, du coté de Thônes, elle dure 18,9 km à 4,6 % de moyenne pour un dénivelé de 866 m. Par le flanc sud, c'est-à-dire par Flumet la montée est plus courte 11,5 km à 5 % (dénivelé : 576 m) mais surtout le final est beaucoup plus sévère car les 6 derniers kilomètres dépassent les 7 %.

 

 

La Giettaz à un peu plus de 1000 mètres d’altitude sur le versant sud, le nom (d)ziettâ désignerait en franco-provençal un lieu de rassemblement des troupeaux lors de la montée ou la descente d'alpage. Apparenté au mot français gîte.

 

Le nom de La Clusaz trouve quand à lui son origine dans le mot cluse (défilé, chemin resserré entre deux montagnes). Le village est appelé Clusa Locus Dei, « Défilé du lieu de Dieu », sur certains anciens écrits. Ceci devient La Clusaz lieu Dieu, appellation accordée par les abbés de Talloires dont La Clusaz dépendait et qui est officiellement utilisé jusqu’en mai 1772 L’abbaye de Talloires, au bord du lac d’Annecy, fut construite par le roi de Bourgogne Rodolphe III à la demande de son épouse Ermengarde, en 1018. Saint Germain fut le premier prieur de cette abbaye.

En 1902, l'ouverture de la route reliant Annecy et la vallée de Thônes au Col des Aravis a permis à La Clusaz de voir le jour en tant que station touristique de sports d'hiver et d'été.

Depuis la 2ème guerre mondiale le col a été franchi à 15 reprises par les coureurs du Tour de France et de grands noms sont inscrits au palmarès du GPM des Aravis : Gino Bartali en 48, Charly Gaul en 55, Lucien Van Impe en 75, Robert Millar en 84, les regrettés Thierry Claveyrolat en 90 et 91, et Marco Pantani en 2000… Plus surprenant en 68, c’est le sprinteur britannique Barry Hoban qui s’est octroyé le grimpeur car le col des Aravis était situé en début d’étape, avant la grande bagarre.

Thierry Claveyrolat

 

Col d'Ares

Le Col d'Ares (Catalan: Coll d'Ares) (alt. 1513 m) est un col de montagne des Pyrénées orientales, lieu de passage transfrontalier entre la France et l’Espagne. Il est situé sur la route reliant Amélie les Bains à l’Espagne à une vingtaine de kilomètres au sud du Pic du Canigou, qui du haut de ses 2784 mètres dominent la côte et la région de Perpignan.
Passant par Prats-de-Mollo-la-Preste, dans la vallée du Tech, la route après avoir franchi le col d’Ares plonge sur l’Espagne en direction de Camprodon, commune de la comarque du Ripollès en Catalogne espagnole.

Franchit 34 fois par le Tour de France on retrouve en tête de ce col modeste classé en 2 ou 3ème catégorie selon les années quelques grands noms : André Darrigade en 1962, Joaquim Galera en 1964 et 1966, Laurent Brochard en 1997. Au sud du col d’Ares se trouve un autre col bien connu depuis les chevauchées de Laurent Jalabert le col de Menté


Laurent Brochard

Il ne faut pas confondre ce col avec son homonyme le col d’Ares, situé toujours dans les Pyrénées, pas très loin de Saint Gaudens et de Saint Bertrand de Comminges. La route de Saint Girons à Saint Béat entre Juzet d’Izaut et Fronsac dans le département de Haute Garonne passe par ce petit col qui culmine à 797 mètres d’altitude. Il n’est pas très difficile à franchir bien que du côté de Fronsac il présente un passage à 11%. Escaladé pour la première fois en 1910 par les coureurs du Tour de France c’est Octave Lapize qui passa en tête au sommet.


Le village qui  porte aujourd'hui le nom de "Juzet d'Izaut formait au Moyen Âge, avec Moncaup, Arguenos et Cazaunous le "Pays de Thou", inclus dans la châtellenie des Frontignes elle-même dépendante du comté de Comminges.
La vallée du Thou est dominée par le Pic de Cagire.

Le Fronsac situé au pied du col n’est pas, bien sur, le village situé en Gironde et célèbre pour ses vins mais une petite commune de 225 habitants dont le site était déjà occupé par les gallo-romains. Fronsac était à l’époque le chef-lieu d'une châtellenie des comtes de Comminges puis du Roi de France, gardant la sortie du défilé de la Garonne, d’éventuelles invasions venant de la péninsule ibérique.
A quelques kilomètres du sommet du col se trouve une fondation des Prémontrés la chapelle de Sainte Anne d’Ares.

Col d'Aspin

Le col d’Aspin fut escaladé pour la première fois en 1910 et c’est comme bien souvent cette année là, Octave Lapize qui passa en tête au sommet.
Culminant à 1489 mètres d’altitude, c’est par Arreau que la montée est la plus dure 12 km avec une pente moyenne à 6,5%.

Par Bagnères de Bigorre la montée est longue de 24,5 km mais elle est peu pentue car le pourcentage moyen n’est que de 3,8%. Par Sainte Marie de Campan l’ascension fait 12,8 km pour une pente de 5%.

Pailhac situé à 740 mètres d’altitude sur la rive droite de la Neste du Louron, au pied du col, du coté de Bagnères est une toute petite commune (52 habitants en 1999) doté d’un édifice religieux remarquable la Chapelle Saint Etienne qui date du 12ème siècle.

Le col d'Aspin a été franchi à 67 reprises par le Tour de France et il le sera à nouveau en 2008 lors de la 9ème étape reliant Toulouse à Bagnères de Bigorre. C’est Jean Robic alias Biquet qui détient le record de passage en tête au sommet. Il a ici remporté trois GPM en 47, 48 et 53 devant Féderico Bahamontes, Lucien Van Impe, Michel Laurent, Claudio Chiapucci, Richard Virenque qui sont passé par deux fois en tête au sommet. D’autres grands noms se sont illustrés dans ce grand col : Firmin Lambot en 1914 et 1920, Ottavio Bottechia en 24, Antonin Magne en 34, Gino Bartali en 38


Jean Robic


Richard Virenque

Le village de Sainte Marie de Campan est bien connu des cyclistes car il se situe également au pied de la Mongie. Un peu après la sortie du village dans les premiers lacets qui mènent au col d’Aspin se trouve le hameau de la Séoube. Un homme de ce village est entré dans l’histoire de manière originale. En effet le 27 décembre 1767 naquit à La Séoube un garçon de la famille Gaye-Mariole prénommé Dominique. Devenu jeune homme, c'est un gaillard immense, de près de 2,10 m. Gaye-Mariole quitte sa vallée à 25 ans pour s’engager dans l’armée et il sera de presque toutes les campagnes du Directoire et de Napoléon.
Sa taille lui vaut d’être nommé tambour major dans le 2e bataillon des Hautes-Pyrénées ; il guerroie à la frontière espagnole, puis en Italie. En 1797, le 26 nivose, il est gravement blessé à la bataille d'Anghiari. Ses deux cuisses traversées par une balle, les médecins l'ont condamné ; mais à la surprise de tous, il guérit. En récompense de sa bravoure, son général lui offre une carabine d'honneur.
En 1800, il intègre le corps d'élite des grenadiers de la Garde impériale. Il fallait pour être nommé dans ce corps d’élite dix ans de service et être noté comme excellent élément. Le 5 février 1804, il reçoit la Légion d'honneur des mains mêmes de l'Empereur qui lui dit : « Voici pour l'Indomptable. ». En 1806 et 1807 il se bat en Prusse et en Pologne, en 1808 il est de la campagne d’Espagne.

Mais pourquoi le nom de Gaye-Mariole est-il resté dans le langage populaire le synonyme de pitre ? Cette anecdote remonte au traité de Tilsitt qui fût signé le 25 juin 1807. L'Empereur et le Tsar doivent se rejoindre sur un radeau, au milieu du Niémen. Gaye-Mariole monte la garde sur le radeau où le traité doit être signé. Comme Napoléon approche, Mariole, à ce qu’on rapporte, fit un trait d’audace et de force extraordinaire. Il y avait à quelques pas de lui, une pièce montée, un canon de 4 (tirant des boulets de 4 livres), et voyant arriver l’Empereur, il mit précipitamment la carabine à terre, prit la pièce entre ses mains et la dressant contre sa poitrine, s’en servit à la force du poignet pour présenter les armes  au Dieu de la guerre qui passait les troupes en revue ».

NAPOLEON qui l’avait vu plusieurs fois chez le peintre DAVID, et qui connaissait presque tous les soldats de son armée,  lui sourit et lui dit :
« Ah ! je sais ton nom, dit-il à MARIOLE, en lui tirant familièrement l’oreille. Tu t’appelles l’INDOMPTABLE ! »
-« Oui ! sire ! »
-« Que vas-tu faire pour saluer l’autre (le tsar) tout à l’heure ? »
-«  Sire, je vais reprendre ma carabine. C’est assez bon pour lui ! »

L’Empereur, content du geste, de son tour de force et de sa réplique lui fit donner une gratification de deux mois de solde.

 

En 1992 l'association Amasse a décidé de la création d'une "Confrérie des Mariolles de Campan". Chaque année, le deuxième dimanche de juillet, a lieu la fête des Mariolles

Nul ne sait quel part de vérité il y a dans cette histoire car une pièce de 4 pesait environ 280 kilos. Une autre légende raconte que lors des combats au pont d’Arcoles, il aurait attrapé par son col l’empereur victime d’une chute de cheval et qu’il l’aurait prit sur ses épaules pour le dégager des lignes ennemies. En tout cas, une chose est sure, notre homme était une force de la nature, courageux au combat. Il avait été repéré par David le peintre qui le prît comme modèle et il a également servi de modèle à l’une des statues de l’arc de triomphe du Carroussel.
C'est depuis lors que circule dans la Grande Armée l'expression : « Ne fais pas le Mariole... »
Dans la montée du col d’Aspin c’est un peu la même chose, il vaut mieux ne pas faire le Mariole car la note risque d’être salée au sommet.

Col de l'Aubisque

Le col d’Aubisque est situé dans les Pyrénées pas très loin de la frontière espagnole. Laruns au pied du col d’Aubisque est à 29 kilomètres du col du Portalet qui fait frontière avec l’Espagne. Au sud de l’Aubisque et de la station de ski de Gourette à 6 kilomètres du sommet se trouvent plusieurs pics importants : le Pic de Ger 2613 mètres, le Grand Gabizos 2692 mètres, le Géougue d’Arre 2619 mètres.
En venant par le col du Soulor, la montée est longue de 30,1 km et elle a un pourcentage moyen de 4,1% pour un dénivelé de 1247 mètres.
De Laruns, l’ascension est beaucoup plus compliquée. Elle est certes beaucoup plus courte car elle ne fait que 16,6 km mais le pourcentage moyen est important : 7,2 % et on se trouve face à des passages à 10 %.

 


Féderico Bahamontès

 

Le col de l’Aubisque est un des cols les plus importants du Tour de France. Il a été franchit dès le Tour 1910. Il faisait partie du fameux « cercle de la mort » qui comprenait aussi Aspin, Peyresourde, Tourmalet. Le premier vainqueur du sommet fut Lafourcade suivi à 15 secondes d’Octave Lapize. Après l’ascension ce dernier, qui peut être considéré comme un des meilleurs grimpeurs de son époque, traita Henri Desgranges d’assassin.

L’Aubisque a connu seulement deux arrivées au sommet mais il a été franchit 68 fois par les coureurs du Tour de France ce qui en fait un des plus populaires de l’histoire du Tour.

En 1985 c’est Stephen Roche qui s’est imposé au sommet d’une étape très courte (52,5 km) et en 2007 c’est Chicken Rasmussen qui s’est imposé, juste avant de faire ses valises.
Parmi les grands prix de la montagne au sommet de l’Aubisque on trouve du beau monde : Laurent Jalabert, Cadel Evans, Cédric Vasseur, Claudio Chiapucci, Miguel Indurain, Thierry Claveyrolat, Lucien Van Impe, Hennie Kuiper, Raymond Delisle, Charly Gaul, Eddy Merckx, Raphaël Géminiani, Gino Bartali, Oscar Egg, Henry Pélissier, Sylvère Maes… Ils sont quelques uns à avoir réussi à y passer en tête plusieurs fois. Avec deux GPM dans leur escarcelle on retrouve : Julio Jimenez, Jean Robic, Fausto Coppi, Vicente Trueba, Lucien Buysse, Jean Alavoine et Eugène Christophe. Ottavio Bottechia est quand à lui passé en tête au sommet à trois reprises mais le roi de l’Aubisque est Féderico Bahamontès qui est passé en tête à 4 reprises.

A 40 km au sud de Pau, Laruns, au pied du col d’Aubisque est la troisième commune française de par sa superficie. Elle s’étend en effet sur 248,96 km2. Il s’agit d’un lieu d’habitat très ancien dont le nom d’origine basque signifie « lieu où abondent les landes ».

 

Gabas, hameau du village est une ancienne commanderie sur la route de Saint Jacques de Compostelle, fondée en 1121 par

Gaston IV de Béarn. Malgré sa petite taille (1463 habitants) Laruns est doté d’une gare (ligne Toulouse Bayonne) et d’un collège public. Un peu plus haut se trouve la station thermale des Eaux Chaudes qui est connue depuis Henri IV

 

 

 

 

 

Col d'Aujols

D’une altitude de 870 mètres le col d’Aujols que l’on retrouve parfois dénommé Côte d’Aujols est situé dans l’Aveyron, près de la forêt de Palanges, à la source du Laval un affluent de l’Aveyron. Il a été franchit pour la première fois par le tour de France en 1984.

La forêt et le massif des Palanges se composent d’un boisement de chênes, châtaigniers, hêtres et résineux sur environ 3300 hectares à l'extrémité nord-ouest du massif du Lévezou, à une douzaine de kilomètres à l'est de Rodez. Les Palanges constituent une zone protégée où se voient quelques tourbières à espèces rares. Le massif, domine le cours de l'Aveyron. L’ascension du col d’Aujols se fait par le nord en partant du petit bourg de Laissac. Laissac, 1518 habitants situé sur un plateau à une altitude de 600 mètres, est une ancienne viguerie carolingienne relevant des comtes de Toulouse, puis de Rodez, Seigneurie des Séverac. C’est une zone d’occupation très ancienne car on a retrouvé dans une grotte des traces d’habitat (marteau en bois de cerf et urne) datant de la période de Hallstatt ou age du fer ancien (entre 1000 et 500 ans avant JC).
Le col d’Aujols, du nom du petit hameau qui se trouve à un peu plus d’un kilomètre du sommet sur la D29 en venant d’Agen d’Aveyron ne présente pas de grosses difficultés. Le col peut également se gravir par le sud depuis Pont de Salars et le Vibal et par l’ouest via Arques.
Pont-de-Salars est la ville la plus importante du Lévézou en nombre d'habitants. Elle doit son développement au fait qu'elle se situe sur un passage du Viaur facilité par la construction de la route militaire (D911) de Montauban à Millau au 18ème siècle. En fait, le bourg initial correspondait au village de Salars, sur la butte, dont il ne reste aujourd'hui que la chapelle (XIe siècle). Avec la construction de la route D911, le village s'est développé autour du pont le long de la route d'où son nom actuel.


 

 

 

L'origine du mot Salars est inconnu. Cependant plusieurs hypothèses circulent comme celle le faisant dériver du mot sel, le village étant connu au Moyen Âge pour la route du Sel (salars) avec droit de passage (sur le pont).
La retenue d’eau du Pont de Salars génère une activité touristique car plusieurs plages agrémentent le lac.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Col d'Azet

 

 

Le col d’Azet possède un profil difficile digne de tenter de nombreux cyclotouristes pourtant c’est un col récent dans l’histoire du Tour de France. En effet ce n’est qu’en 1997 qu’il a été gravit pour la première fois par les coureurs de la grande boucle. Il culmine à 1580 mètres d’altitude. Par Bourisp et Azet la montée longue de 10,7 km, présente un pourcentage moyen de 7,3% avec des passages à 13,5%. Par Bazus-Aure l’ascension fait 12 km avec une pente moyenne de 6,7% et un passage à 14 %. Par Genos, juste au dessus de Loudenvielle, la grimpée est courte mais très difficile : 7,5 km à 8,3% avec un passage à 13,6%. Par Bourisp et par Bazus-Aure, seule la première partie de l’ascension diffère, les deux routes se rejoignent et ne font plus qu’une bien avant le village d’Azet.

En fait le col d’Azet se situe au dessus de la station de ski de Val Louron.

 

 

J'ai personnellement découvert et apprécié la difficulté, mais également toute la beauté de ce col Pyrénéen.

 

 

 

(Vacances 2007)

 

 

 

 


Fernando Escartin


M.Indurain se fait "coiffer" par C.Chiapucci

Le col d’Azet a été franchi à 4 reprises par les coureurs du Tour de France en 1997 c’est Marco Pantani qui est passé en tête, Fernando Escartin en 1999, Laurent Jalabert en2001 et Laurent Brochard en 2005 l’ont imité.

VAL LOURON fut le théâtre d’une arrivée d’étape en 1991. Si Miguel Indurain bascula au sommet en tête c’est le rusé Claudio Chiapucci qui s’octroya le gain de l’étape quelques kilomètres plus loin.

 

Le nom du village d’Azet viendrait du nom gascon de l'âne : ascou. Pendant longtemps, si l'on croît les anciens de la vallée, on ne pouvait monter dans ce village qu'à dos d'âne.

A 5 kilomètres de Saint Lary Soulan, le village d'Azet fait parti des villages de la vallée d'Aure qui se sont autrefois établis sur une position défensive afin de mieux se protéger d’éventuelles invasions.

Au sud les pics de Lustou (3023 m), de Hourgade (2964 m), de Thou (2743 m), d'Arrouyette (2803 m), dominent le col d’Azet.

Les villages qui se situent au pied de col sont tous dignes d’intérêt bien que la proximité de Loudenvielle à l’est et de Saint Lary Soulan les éclipsent fortement dans la mémoire des cycliste.

La Vierge Noire de Bourisp, village de 111 habitants, était autrefois l'objet d'un culte fervent.

Dans cette région l’eau étant abondante il y avait autrefois de très nombreux moulins dont la plupart sont aujourd’hui en ruine. Entre Sailhan et Estensan, à 2 kilomètres de Saint Lary, sur la route du col d'Azet, le moulin de la Mousquère fonctionne à nouveau. Après une activité intense, ce moulin du Moyen Age fut abandonné en 1960. Tombé en ruines, il a été restauré il y a quelques années. L’association des "amis du moulin de la Mousquère" propose désormais une visite commentée et une démonstration de meunerie qui permet aux visiteurs de découvrir la vie du meunier...

 

L'ascension du col d'Azet

 

Le lac de Génos-Loudenvielle, de l’autre coté du lac offre des
moments de détente dans un cadre magnifique.

col d'Aussières

Culminant à 1057 mètres d’altitude le Col d’Aussières se situe dans les Pyrénées Orientales.

Depuis le village de Lapradelle, en passant par le minuscule bourg de Salvezines (108 habitants) la montée du col d’Aussières est longue de 18 kilomètres pour une pente moyenne de 3,8 %. Par Sournia, l’ascension est un peu plus courte (13,6 kilomètres) pour une pente un peu plus faible encore de 3,6%. Situé entre Axat et Sournia, le col d’Aussières domine la vallée de la Boulzane. Il tire son nom d’une ferme nichée à quelques encablures du sommet.

Sournia, située au pied du col est une ancienne baronnie faisant partie du diocèse d'Alet. A quelques enjambées de la frontière historique entre Catalogne et Occitanie, Sournia en conserve des vestiges romains, romans, mozarabes, templiers, les nombreuses chapelles et monuments présents sur le canton en témoignent.

 

Dernière commune des Pyrénées Orientales avant de franchir la limite départementale et se retrouver dans l'Aude par le Col d'Aussières, le village de Rabouillet situé à l’ouest du col reste avant tout Occitan tant par sa position géographique que par le patois couramment parlé : le gavatx.

 

Giancarlo Bellini
Giancarlo Bellini

Meilleur classement final sur le Tour : 26e en 1974 et 1976.Vainqueur du grand prix de la montagne du Tour de France en 1976.

Il remporte le Tour de Campanie en 1975 et le grand prix de la montagne en 1975 sur le Tour de Suisse


le Col d’Aussières fut escaladé pour la première fois par le Tour en 1976 et l’italien Giancarlo Bellini s’y octroya le grimpeur.

 

Col des Ayes

D’une altitude de 944 mètres, entre le sommet de Pravouta (1760 mètres) et le pied de la dent de Crolles, le col des Ayes situé dans le département de l’Isère sur la route de Prapoutel.

Le col des Ayes n’est pas un col facile quel que soit le côté que l’on choisisse pour l’escalader : 10 kilomètres d’ascension pour 715 mètres de dénivelé depuis Froges en passant par les Adrets et Villars Chateau. Par Tencin, Theys et Glapigneux le dénivelé est de 700 mètres pour une distance d’un peu moins de 10 kilomètres.

Theys est une commune du département de l'Isère située à 615 mètres d’altitude. Ses habitants sont appelés les Tarins (Tarines). Le village fut possession des comtes de Genève au 14ème siècle et il compte des anciennes maisons fortes ainsi qu’un château. Le château d’Herculais qui datent du 14ème siècle appartenait aux seigneurs du lieu.
Cette maison d'ancienne chevalerie du Dauphiné est connue depuis Morard de Theys, qui vivait en 1185. Le château de Theys, est appelé, dans les anciens titres latins, Toedium (ennui), et sa position semble mériter ce nom. Au XVIe siècle, il fut apporté en dot, par Jeanne de Theys, à Claude de la Porte, seigneur d'Eydoches,
Famille noble, famille où les hommes faisait carrière dans le maniement d’armes les Theys eurent quelques membres d’importance : François de Theys servit l'empereur Albert en Italie; lors du fameux conflit qui opposa Guelfes et Gibelins. Pierre de Theys, dit le capitaine la coche, lieutenant du baron des Adrets, gouverneur de Grenoble en 1561, défendit avec bravoure cette ville. Il combattit à Jarnac et à Moncontour et périt assassiné le 28 novembre 1569. Un autre Pierre de Theys, seigneur d'Herculais, du latin Reculato, se fit également remarquer dans les guerres civiles de religion sous les ordres du connétable de Lesdiguières.
« Ceux de cette maison estoient gens de bonne mine, c'est ce qui a donné lieu à cet épithète : MINE DE THEYS... ».

En continuant après le col des Ayes il reste 6 kilomètres d’ascension pour arriver à la station de Prapoutel. Celle ci est installée à 1338 mètres d’altitude sur les pentes occidentales du chaînon Cime de la Jasse - Oudis - Fanges, qui sépare le Grésivaudan de la vallée du Bréda et se termine du côté sud par le vallon du Muret, frontière géographique entre le massif de Belledonne proprement dit et celui des Sept Laux.

De nombreux sentiers passent par le col des Ayes pour rejoindre la dent de Crolles, le Pravouta et le col du coq. L’hiver c’est le paradis des skieurs, l’été celui des randonneurs et des adeptes du VTT.

 


Stuart O'GRADY


Le col été escaladé pour la première fois lors de la 18ème étape du Tour de France 1980. C’est le belge Ludo Loos qui s’est imposé à Prapoutel quelques kilomètres plus haut.

LE COL ET LE CRITERIUM DU DAUPHINE LIBERE

Le 11 juin 2008, lors de l'étape Saint-Jean-de-Maurienne / Grenoble (131 Km) Stuart O'GRADY est seul en tête au panneau indiquant sommet du col des Ayes 1 km.

Col de Babourade

D’une altitude de 654 mètres le col de la Babourade, situé dans le département de l’Aude entre Quillan et Lavelanet. On accède au col qui se trouve sur la départementale 117 par le village de Puivert. Le dénivelé est de 170 mètres pour trois petit kilomètres d’ascension. De l’autre coté en partant du village de Bélesta on ne peut pas vraiment parler de montée mais plutôt selon l’expression imagée de certains cyclistes d’un simple plat montant. En effet en 8 kilomètres la route ne s’élève que de 162 mètres. Au sommet du col, une petite route, la D120 part plein sud et vous emmène en pente douce jusqu’au col du Chandelier qui lui culmine 200 mètres plus haut, perdu dans la forêt domaniale de Coume Frede-Picaussel. Au nord, une petite route vous conduit en un peu plus d’un kilomètre 500 dans un lieu au nom poétique : « la Mouche des Escueilles ».

 

 

Jean Robic vainqueur du Tour de France 1947

Le col a été franchi pour la première fois lors du Tour de France 1947.

 

 

Au Moyen-Age, Puivert était une importante seigneurie du Quercorb. Aujourd’hui la commune compte à peine 500 habitants et elle a la particularité d'être composé d’un bourg-centre, de 14 hameaux et de 13 fermes isolées sur une superficie totale de 41 km². Ces hameaux portent tous le nom de "Camps" et leur origine fait l'objet d’une explication passionnante. En effet la plaine en contrebas du bourg passe pour avoir été autrefois occupé par un lac qui se serait soudainement asséché pour des raisons inconnues au 13ème siècle.
Si on consulte la carte géologique de la France, à la feuille de Quillan, il est intéressant de constater que, dans la "Plaine" de Puivert se trouve indiqué par les couches géologiques, avec une netteté frappante, l'emplacement de l'ancien lac ; on peut y voir sa forme irrégulière, et les hameaux ou camps sont pour ainsi dire situés sur ses bords. La constatation que la plupart de ces hameaux forment la "Plaine", un cercle mal dessiné, et sont sensiblement situés sur la même courbe de niveau (490 m), semblent bien attester la présence d’un lac et en préciser les contours.

De l’autre coté du col, aux confins de l'Ariège et de l'Aude, au creux d'une vallée verdoyante dominée par l'échine du Plantaurel et les blanches falaises du Pays de Sault se trouve le village de Bélesta - dont le nom signifie "beau site". Ce bourg de 1195 habitants où l’on trouvait autrefois de nombreuses scieries et usines de peignes en corne a un passé fort riche.

Ancien village fortifié, relevant du fief de Mirepoix, et par la même sous la coulpe des comtes de Carcassonne, puis des comtes de Foix, Bélesta est installé au bord de l’Hers rivière qui se jette dans l’Ariège à proximité de Toulouse. A proximité du village se trouve la fontaine intermittente de Fontestorbes. Il s’agit d’une résurgence du système hydraulique du plateau de Sault. Ce phénomène unique en Europe et bien sur le site se visite. Il s’agit en fait de remontée plus ou moins forte et intermittente d’eau en provenance du plateau de Sault. Elle tire ses eaux abondantes de l'enfouissement des eaux de pluies tombées sur le plateau de Sault, mais également des pertes des ruisseaux de l'Ourzaet du Basqui descendus du massif de Tabe. En période de basses eaux, habituellement de juillet à octobre, cette résurgence présente des intermittences auxquelles elle doit d'être un site touristique assez connu. Au cours de chaque intermittence, d'une durée variable mais voisine d'une heure, la fontaine s'assèche presque totalement (débit minimal compris entre 0,02 et 0,2 m³/s), puis remonte à un débit maximal (1,6 à 1,8 m³/s).

 

Une légende raconte que Fontestorbes abritait une grotte, aujourd’hui obstruée, qui servait d’habitation à des fées bienfaisantes (las Encartadas qui signifie les Enchantées). La nuit, elles lavaient leur linge à l’aide de battoirs en or, ce qui expliquait le bruit assourdissant qui sort des entrailles de la fontaine. Angèle, une jeune fermière nouvellement mariée, habitait près de la source. Sur l’invitation de l’une des fées, elle mit son enfant au monde dans la grotte. En échange de sa confiance, la fée lui offrit une baguette magique en or qui exauçait tous ses vœux. Elle profita de ses bienfaits toute sa vie durant mais, à sa mort, ses enfants héritiers de la baguette, voulurent tous la posséder. Un pugilat s’ensuivit. Dans l’échauffourée, la baguette se brisa et les morceaux redevinrent de simples bouts de bois, sans aucun pouvoir magique.

Col de Bagargui

Le col de Bagargui est situé dans les Pyrénées-Atlantiques, dans la forêt d'Iraty, près de la frontière espagnole.  Il est aussi parfois appelé col d’Iraty.
L’altitude du col de Bagargui n’est pas très importante avec 1327 mètres mais quel que soit le côté que l’on choisisse pour le gravir c’est un col redoutable.

  1. Depuis Saint Jean le Vieux, l’ascension est très longue avec 29 km et une pente moyenne de 3,9 %. Ce pourcentage moyen est trompeur car ce col est très irrégulier et certains passages ont une pente maxi de 11,5%.
  2. Par Esterençuby la montée est encore plus longue (29,5 km ) et le pourcentage plus faible (3,7 %) mais la encore il faut se méfier car la pente s’élève jusqu’à 12% et pendant plus de 5 kilomètres consécutifs elle est supérieure à 10%.
  3. Par la côte de Larrau, la montée est très rude 8,8 km à 9,2 %.

Raul Alcala

 

Ce col n’a été franchit qu’à trois reprises par les coureurs du Tour de France. En 1986 lors de la 12 ème étape  Bayonne Pau le GPM a été remporté par Ronan Pensec. L’année suivante toujours pour une étape (la 13ème) reliant Bayonne à Pau, c’est le mexicain Raul Alcala qui s’est adjugé le grimpeur. En 2003 pour la 16ème étape reliant Pau à Bayonne, Tyler Hamilton auteur d’une chevauchée qu’à l’époque nous avions tous trouvé fabuleuse était passé en tête au sommet.

A quelques kilomètres du col en direction de Saint Jean le Vieux la route passe par un autre col au nom difficile maisbien connu des coureurs le col de Burdincurutcheta qui lui culmine à seulement 1135 mètres.
Au pied du col, le village de Larrau (300 h) se trouve dans la province basque de la Soule "le jardin secret du Pays Basque". C'est l'une des sept provinces qui composent le Pays basque, et parmi les trois situées en France, celle qui reste la plus sauvage et la plus montagneuse.

Niché au pied du Pic D'Orhi (2000m), Larrau est un petit village montagnard accueillant ancré dans la tradition souletine, regroupé autour du fronton et d'une église datant de l'époque romane. Placé sur le chemin des pélérins de Saint Jacques de Compostelle, cette église faisait autrefois office d'hôpital. Commune limitrophe avec l’Espagne que l’on peut rejoindre par le col du Port de Larrau compte moins de 250 habitants qui sont très attachés à leur terre et à ses traditions. Les maisons sont sobres et couvertes d'ardoises, les paysages témoignent du travail quotidien des hommes.

En montant par Larrau à quelques hectomètres du sommet se trouve le col protégé d'Organbidexka où siège l’observatoire ornithologique transpyrénéen, on peut y observer régulièrement les grands rapaces et en automne, on peut assister au plus grand mouvement des migrateurs d'Europe (palombes, oies, grues cendrées...).
Dans ce site montagnard incomparable, préservé et conservé en l'état, entre 1 200 et 1 500 mètres d'altitude, au coeur du Pays Basque, se trouve l'une des plus grandes forêts de hêtres d'Europe Occidentale. Elle s'étend sur le versant Sud des Pyrénées. Des chalets en bois, disséminés entre les arbres, ont été créés par le Syndicat de du Pays de Soule : au printemps, arrivent des premiers troupeaux en transhumance, tandis qu'en automne, revient le temps de la chasse à la palombe et de la cueillette des champignons.

 

 

Le col protégé d'Organbidexka

 

 

 

 

 

 

La route du col

Saint-Jean-le-Vieux est un village chargé d’histoire. Sité habité dès l’age de bronze ce fut ensuite une station romaine au pied des Pyrénées. Les fouilles effectuées depuis la deuxième guerre mondiale ont mis au jour des thermes, des pièces de monnaies et des objets antiques. Il y ensuite un chateau depuis sur le « turon » un château que Richard Cœur de Lion démolit en 1177. Saint-Jean-le-Vieux fut le plus grand centre hospitalier sur la route de Compostelle avant le 13ème.


L'église Saint-Pierre d'Usakoa et la mairie de Saint Jean le Vieux

 

Larrau petit village d’à peine plus de 200 habitants est aussi un lieu où les hommes se sont installés depuis très longtemps. La présence humaine y est attesté dès l’age de bronze. Ce fut aussi un prieuré dépendant de l'abbaye de Sauvelade dès1174, hôpital pour les marchands, les voyageurs et les pèlerins de Compostelle allant vers Sanguesa en Navarre.

 

Le haut du Col

 

Port de Balès

Le Port de Balès, à la frontière des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne, relie la vallée de la Barousseet la vallée d'Oueil, au-dessus de Bagnères de Luchon. Le sommet du Port de Balès culmine à 1755 m.

 

On accède au Port de Balès par le versant nord, du village de Mauléon-Barousse, la montée est longue de 19,2 km à 6,2 % (déniv.1179 m). Par le versant sud, en partant de Saint Aventin dans la vallée, tout près de Bagnères de Luchon, la montée est à peine plus longue, 20,2 km pour un dénivelé légèrement inférieur : 1130 m.

 

 

 

Mauléon-Barousse, au pied du col, est un petit village de 200 habitants environ dont le nom provient du gascon mau (mauvais) et lioû (lion ou un rocher en forme de lion). Globalement cela signifie "mauvais lion", terme féodal dissuasif. Il s’agit en fait d’un nom transféré. Il provient de Mauléon-Soule au Pays basque dans les Pyrénées-Atlantiques depuis que, vers 1120, un Seigneur de Soule a acquis par mariage la Seigneurie de Barousse pour moitié. La région est riche en sites naturels et en édifices et vestiges anciens.

 

 

 

 

 

 

 

Kim Kirschen

Une seule ascension du Port de Balès a été effectuée par les coureurs du Tour de France. En 2007, le Port de Balès a été escaladée lors de la 15ème étape du Tour 2007, Foix - Loudenvielle-Le Louron et c’est Kim Kirschen qui est passé en tête.

 

 

Les ruines du château de Bramevaque dominent la vallée de Mauléon Barousse. Selon la légende, la comtesse Marguerite de Comminges, dévorait de jeunes enfants. A chaque repas, il lui fallait une nouvelle victime. Or, un jour, son cuisinier ne trouvant pas d'enfants, il égorgea un veau, que sa mère pleura (en patois "brame vaque" : "la vache qui meugle"). La comtesse entendit les meuglements de l'animal et s'étonnant de ces lamentations bovines, questionna ses gens, qui lui expliquèrent la douleur qu'éprouvaient les mères du village. Prise de remords, elle décida alors de ne plus jamais manger d'enfants et fit occire le cuisinier.

La réalité est toute autre. Héritière des comtes de Comminges, Marguerite fut mariée une première fois, à douze ans, au comte d'Armagnac. Après l'assassinat du comte en 1418, elle dut épouser le vicomte de Pardiac. Enfin, ses troisièmes noces l'unirent à l'âge de 56 ans à Mathieu de Foix, 31 ans. Mathieu de Foix, n'en voulait qu'à l'héritage de Marguerite et il l'enfermera dans ce château pendant vingt-deux ans. Elle dut sa libération au roi de France en 1443 et mourut au bout de quelques mois. Mathieu garda le Comminges en viager; mais à sa mort, en 1453, les habitants dépendant de l’ancien Comté de Comminges demandèrent et obtinrent leur rattachement à la France.

 

 

Coté sud l’ascension démarre dans le village de Saint Aventin. Aventin serait né ici, et aurait été martyrisé par les Sarrasins au 8ème siècle. L'église actuelle s'élève à l'endroit où l'on aurait déposé son corps. Ensuite la route remonte la vallée de l’Oueil en passant par les villages de
Benque dessus et Benque dessous à 1000 mètres d’altitude, 19 habitants et deux églises classées, Saint Paul d'Oueil, 49 habitants à 1123 mètres, Mayrègne 32 habitants à 1200 mètres, Caubous 12 habitants à 1260 mètres, Cirès 8 habitants à 1280 mètres et Bourg d’Oueil 10 habitants à 1340 mètres.

Col des Bagenelles

Le col des Bagenelles est situé dans le Haut-Rhin, à la frontière des Vosges, sur la route des Crêtes. Le col des Bagenelles culmine à 903 mètres d'altitude. Depuis le sommet, on jouit d'un panorama magnifique sur les deux vallées de la Liepvrette et de la Weiss. À proximité du col se trouve le Grand Brézouard, un sommet entre les Bagenelles, Le Bonhomme, Sainte-Marie-aux-Mines et Aubure.
Le col est accessible depuis Sainte-Marie-aux-Mines, par la D 48 qui passe par le hameau d'Echéry. Elle redescend vers Le Bonhomme, situé à 5 km en contrebas. Une route annexe, la D 148, permet de rejoindre la route des Crêtes par le col du Pré de Raves qui culmine à 1005 mètres.
Par Sainte-Marie-aux-Mines l’ascension est peu pentue : 11,5 km à 4,7 %. On peut également gravir le col en empruntant le bas de l’ascension du col du Bonhomme. Au village du même nom lorsque l’on prend la petite route menant aux Bagenelles il reste 5 km d’ascension.
Il est également possible d’accéder au sommet du col par une toute petite route en provenance du petit village d’Aubure qui se situe au pied du col d'Adelspach. (voir ascension du cyclo futé n°2).

 

Le Bonhomme est un petit village  779 habitants à 690 mètres d’altitude. Lieu d’habitat dès l’époque romaine, c'est la route très ancienne du col du Bonhomme (la via Petrosa : ancienne voie romaine) qui a donné naissance au village. C'est elle qui a attiré l'ermite saint Dié auquel le village doit son nom selon une tradition invérifiable, c'est elle qui explique la présence, dès le 12ème , du château de Gutenburg (plus tard Judenburg) ; c'est elle qui justifie la création d'un hospice en 1317 par les Rappoltstein, seigneurs du village. De lors château depuis le 13ème, ils percevaient un péage sur la via Petrosa.
On se trouve dans une zone où est passé la ligne de front durant la guerre de 1914/1918 Tout près, la ferme Graine Johé rappelle la sinistre ligne frontière qui courait sur la crête : son nom dérive, dit-on, de "Grenz Höhe", « les hauts de la frontière » en allemand.

 

 

 

 

 

 


Le col des Bagenelles a été gravi une seule fois lors du Tour de France en 1992 lors de la 11ème étape Strasbourg - Mulhouse et c’est Rolf Golz qui est passé en tête.

 

Le col des Bagenelles est un endroit idéal pour observer en automne la migration des oiseaux. C'est au mois d'octobre que l'on a le plus de chance d'observer cette migration. Chaque année, des milliers de pinsons, de pigeons ramiers , de grives et autres passereaux franchissent le col des Bagenelles pour rejoindre leurs zones d'hivernage.

Ballon d'Alsace

 

 

En dehors des sommets des Alpes, des Pyrénées, du Puy de Dôme et du Mont Ventoux, il existe en France peu de cols ayant une notoriété aussi grande que le Ballon d’Alsace. A lui seul il assure la réputation du Massif des Vosges. On accède au Ballon d'Alsace qui culmine à 1247 mètres d’altitude, de trois manières : par le versant nord, de Saint-Maurice-sur-Moselle, l’ascension est relativement courte avec seulement 9 km à 6,9 % de moyenne (dénivelé : 626 m). Par le versant sud, du village de Malvaux, il faut compter 12,4 km d'ascension à 5,2 % de moyenne (dénivelé : 650 m). L’ascension par le versant est, s’effectue en passant par le village de Sewen sur la D 466, elle est longue de 11,2 km à 6 % (dénivelé : 670 m).

Si l’altitude du ballon est de 1247 mètres la route passe nettement plus bas

 

 

 

 

4 arrivées d'étapes au sommet du Ballon d'Alsace

1967    Vainqueur Lucien Aimar, 8ème étape Strasbourg - le Ballon d’Alsace
1969    Vainqueur Eddy Merckx, 6ème étape Mulhouse - le Ballon d’Alsace
1972    Vainqueur Bernard Thévenet, 17ème étape Pontarlier - le Ballon d’Alsace
1979    Vainqueur Pierre Raymond Villemiane, 13ème étape Metz - le Ballon d’Alsace

Le Ballon d’Alsace fut un des premiers cols à voir passer les coureurs. En effet il fut franchit pour la première fois en 1905 et c’est René Pottier qui passa en tête au sommet. Henri Cornet  et lui se sont livrés durant l’ascension à une rude bataille qui passionna les spécialistes du cyclisme de l’époque. Le duel tourna à l’avantage de René Pottier et, au sommet du col, Henri Desgranges fit même installer en 1908 une borne à la gloire de René Pottier, en souvenir de l’exploit qu’il réalisa ce jour-là..

Depuis 1947 il a été gravi à cinq reprises par les coureurs du Tour et il a été le lieu d’arrivée de quatre étapes.

Les ascensions :

1952    Raphael Géminiani     8ème étape Nancy - Mulhouse
1961    Joseph Planckaert       6ème étape Strasbourg- Belfort
1982    Bernard Vallet            2ème étape Bâle - Nancy
1997    Didier Rous                18ème étape Colmar - Montbéliard
2005    Mickael Rasmussen    10ème étape Gérardmer - Mulhouse

Le plus célèbre des cols du massif des Vosges, suscite une véritable passion pour de nombreux cyclosportifs ainsi est née la confrérie des ‘’As du Ballon d’Alsace’’. Entrée dans ce club se mérite et selon l’expression consacrée elle se gagne à la pédale. En effet il est ouvert à tout cyclotouriste ayant réalisé le Brevet de grimpeur du Ballon d’Alsace. Le but de ce brevet est de gravir le Ballon d’Alsace par ses trois faces au cours de la même journée. Avec l'accomplissement de 10 brevets, le participant devient Grand Maître dans l’ordre des As.  Cette formule sympathique est une organisation des cyclotouristes Belfortains. La prochaine édition du brevet aura lieu le 25 mai 2008.

La confrérie comprend 2 ordres :

- Ordre des AS : 102 Km et 2130 m de dénivelée. Au menu Belfort>Ballon d’Alsace>Saint Maurice>Ballon d’Alsace>Sewen>Ballon d’Alsace>Belfort.

- Ordre des GRANDS AS : 124 km et 2900 m de dénivelé. Au menu Belfort>Ballon d’Alsace>Saint Maurice>Ballon d’Alsace>Sewen>Ballon d’Alsace>Belfort puis nouvelle descente à Sewen puis remontée au Ballon par la route forestière.

 

 

Ballon de Servance

 

 

Le ballon de Servance

Le Ballon de Servance est un sommet situé dans le département de la Haute-Saône, près du Ballon d'Alsace.

Altitude de la route du Ballon de Servance : 1175 mètres.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser on accède pas au Ballon de Servance par le village du même nom situé à plus de 20 kilomètres au sud ouest mais par le petit village au nom significatif de Plancher Bas et en remontant la vallée, dans la forêt de Saint-Antoine, via le village de Plancher les Mines autrefois prospère par ses mines d’argent, de fer et de plomb.  L’ascension est longue mais peu pentue 18,5 km à 4 % de moyenne, mais deux kilomètres consécutifs ont un pourcentage moyen de 9 % en fin d’ascension ce qui n’est pas négligeable quand les jambes commencent à être lourdes. On peut également arriver au sommet du col en passant par le col des Croix : 10,2 kilomètres d’ascension pour 479 mètres de dénivelé. La route montant le col des Croix est relativement facile ensuite la route n’a pas un bon rendement et le final qui présente un pourcentage supérieur à 7 % n’est pas toujours évident à gérer.

Le Ballon de Servance est le toit de la Haute-Saône, il culmine à 1 216 m et se présente comme le plus méridional des Ballons des Vosges. Boisé, tout rond, il regarde à l'Est son cousin le Ballon d'Alsace (1 247 m) séparé de lui par le Col du Stalon (958 m). Le Ballon de Servance et le Ballon d'Alsace sont les géants incontestés des Vosges. Ils s'appellent ballon, comme la plupart des cimes les plus importantes du massif vosgien, et ce mot signifie, dans la langue de ces montagnes, un sommet arrondi, par opposition à un sommet pointu ou pic et à un sommet plat ou table. Le massif du Ballon de Servance est très vaste et il matérialise une grande ligne de partage des eaux. Ainsi les ruisseaux et rivières s’écoulant vers le sud, s'en vont rejoindre la Saône et le Rhône alors que les eaux ruisselant du flanc Nord, approvisionnent la Haute-Moselle, pour se jeter dans la Mer du Nord. Ici l’eau était autrefois une énergie fort utilisée par les industries locales (verreries, scieries, moulins) dans cette région dite des Mille étangs.

 

 


Ce col n’a été escaladé qu’une fois par les coureurs du Tour de France lors de la 10ème étape du Tour 1988 Belfort – Besançon et c’est Robert Millar qui est passé en tête.

CYCLOSPORT

C’est dans ce magnifique cadre du Parc naturel régional des Ballons des Vosges que se déroule la cyclosportive "les Trois Ballons". Avec plus de 4000 mètres de dénivelé et une distance au delà de 200 kilomètres, cette cyclosportive compte parmi les grandes épreuves cyclomontagnardes.

Le Ballon de Servance était aux avants postes de notre défense dans les temps de l'occupation allemande de la Lorraine. Aujourd'hui il demeure un site militaire, dépendant de la base aérienne 116 de Luxeuil-les-Bains. Après la défaite de la France face à la Prusse en 1871, il fut décidé d'ériger un réseau de forts en rive gauche de la Moselle. C'est ainsi qu'a été construit le Fort du Ballon de Servance, ou Fort "Scherr", entre 1877 et 1879. En 1950, il est équipé d'un système de radar de guet, et en 1959 il change de vocation pour s'orienter vers les télécommunications. Le Fort du Ballon pouvait accueillir plus de 200 hommes de troupe.

 

 

 

 

 

 

 

Le massif du Ballon de Servance est un des rares sites en France qui abrite encore le Grand Tétras ou Coq de Bruyère.

 

Col de la Baraque de Bral

 

 

 

Le col de la Baraque de Bral

Le col de la Baraque de Bral est un petit col situé en Languedoc Roussillon. Il culmine à 610 mètres d’altitude et son ascension, depuis Lodève est longue de 8,7 kilomètres pour une pente moyenne de 4,1% et un dénivelé de 364 mètres. Par Lunas, la montée est plus courte et moins pentue, 269 mètres de dénivelé pour 5,5 kilomètres. Au sommet, une petite route par vers le nord. Cette route des crêtes vous emmènera au col Rouge puis au col de l’Homme Mort, et vous offrira de superbes points de vues sur les vallons encaissés qu’elle domine.

 

   

Le col de la baraque de Bral a été franchi pour la première fois par les coureurs du Tour de France en 1951 et c’est le Suisse Hugo Koblet qui est passé en tête au sommet.

Hugo Koblet, "le coureur de charme"

 

 

 

 

Au pied du col, Lunas, 638 habitants est le chef lieu du Canton des communes du Pays des Monts et des Sources dont font partie les communes d'Avène, Le Bousquet d'Orb, Joncels, Dio, Ceihes, Brénas. Dès l'an 806, le nom de Lunas est mentionné dans une charte de l'abbaye de Gelone. Situé au confluent de 3 vallées, au bord du Gravezon et blotti au pied du rocher du Redondel qui semble le protéger, Lunas est plus que millénaire. A la suite de nombreuses découvertes archéologiques il est permis même d'affirmer que 3000 ans avant JC la région était déjà peuplée.

 

 

 

 

 

La Pierre dite "du Sacrifice" située sur le versant ouest du Causse de Lunas, au-dessus du hameau de Taillevent.

 

Au nord, Lodève, 7500 habitants en bordure de l’autoroute A 75, fait face au Causse du Larzac. Elle est une des villes étapes sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la route d’Arles. Cité, épiscopale jusqu’à la Révolution, Lodève fut également un des centres textiles royaux sous Louis XV en ayant le privilège d’avoir sur son territoire l'une des deux seules manufactures de tapisseries royales, l'autre étant la très célèbre Manufacture des Gobelins à Paris. Les manufactures Lodévoises furent les fournisseurs des uniformes de l'armée Française jusqu'en 1918. Aujourd'hui, la manufacture nationale des tapis produit encore des copies de tapis ancien pour les établissements officiels.

Col de la Baraque

 

 

 

Le col de la Baraque

Il existe plusieurs cols en France qui portent le nom de col de la baraque, deux d’entre eux méritent que l’on s’y attarde quelques instants.

Le col de la Baraque, situé dans le département du Puy de Dôme au dessus de Clermont Ferrand est en fait placé à l’intersection de la D 941 b qui contourne le Puy de Dôme par le nord en direction de Pontgibaud et de la D 941 qui vous emmène au pied du géant du massif central. Ce col, d’une altitude de 792 mètres, n’est, je crois, matérialisé par aucun panneau.

La Baraque est un hameau du village d’Orcines, commune de 3000 habitants qui s’enorgueillit d’être la patrie du Père Pierre Teilhard de Chardin, éminent paléontologue, mondialement connu pour ses travaux scientifiques et pour sa participation à la croisière jaune.

   

Le Col de la Baraque est très connu dans l’histoire du Tour car c’est dans son ascension qu’ont démarré les grandes manœuvres de la fameuse 20ème étape du Tour 1964, célèbre pour le mémorable mano à mano qui opposa Anquetil et Poulidor dans l’ascension du Puy de Dôme. Le col de la Baraque, malgré un dénivelé peu important (350 mètres) a opéré ce jour là une importante sélection car le peloton était au sommet réduit à moins de 25 coureurs. Parmi eux l'Espagnol Jimenez très actif, réussi à faire le trou pour s’imposer au sommet devant Bahamontes, Poulidor, Adorni et Anquetil. Celui-ci grâce à un vrai coup de bluff réussira à conserver 14 secondes d’avance au classement général sur son rival Poulidor. Avance qu’il confortera lors du dernier contre la montre.

 

Un autre col du même nom est lui aussi bien connu des cyclistes il s’agit du col de la Baraque situé dans le département de l’Héraut au dessus du village de Branoux. Ce col culmine à 954 mètres d’altitude.

Pour le franchir, il faut prendre la route D 32 dans le village de Branoux les Taillades. Cette montée a été empruntée à 2 reprises lors de la 3ème étape de l’Etoile de Bessèges 2008 : La grande Combe – Les Salles du Gardon – 138 km. C’est le jeune russe Yury Trofimov (Bouygues Telecom) qui s’est détaché dans la deuxième ascension du col pour aller cueillir une victoire probante aux Salles du Gardon. Il a remporté également le classement général de l’Etoile de Bessèges grâce au substantiel écart qu’il a réussi à creuser dans l’ascension du col de la Baraque

Le village de Branoux les Taillades compte 1298 habitants, il est installé dans la vallée du Gardon au pied des montagnes Cévenols, zone propice à la chasse aux sangliers et à la cueillette des champignons. Au lieu dit de la Taillade, là où fut implanté au 19ème siècle une cité minière, a été découvert un dolmen daté de 2800 ans avant Jésus Christ ce qui atteste d’un peuplement fort ancien dans le secteur.

 

 

 

Col des Barraques

 

Le col des Barraques

Situé en Haute Loire, à la limite de l’Ardèche, le col des Barraques culmine à 1072 mètres d’altitude. Le sommet du col des Baraques se trouve légèrement en amont du village de Saint Bonnet le Froid (1115 mètres), en remontant la vallée de la Cance depuis Annonay. Véritable pointe du haut-vivarais, la haute vallée de la Cance est la route la plus directe menant d'Annonay au Velay. Vocance en est la commune la plus ancienne, citée dans des écrits dès le 8ème siècle (Valleae Cantiae), la commune, comme finalement toute la partie haute de la vallée, est coincée entre deux montagnes, ce qui de tout temps et plus encore maintenant freine son développement. La liaison entre le plateau de la Haute Loire et le bassin Annonéen ne constitue qu’un axe économique de faible importance. Au sommet du col des Barraques se fait la jonction avec la Départementale 532 menant à La Louvesc via le col du Rouvey.

 

 

Entre les deux cols une petite route plonge en direction du village de Saint Pierre sur Doux autrefois appelé Saint Pierre des Maccabées. Certains pensent que cet ancien nom donné en hommage au courage des frères Maccabées dans la Bible serait un indice d’une occupation musulmane au 8ème siècle. En 732, Charles Martel alors Duc des Francs, vint au secours de Eudes, le Duc d'Aquitaine, en arrêtant l'avancée des Sarrasins en France. Partis de Pampelune durant l'été, les arabes emmenés par Abd al-Rahman ont envahi le territoire basque et dévasté Bordeaux en quelques mois. Après avoir rassemblé une armée à la hâte Charles Martel affronta les troupes musulmanes à proximité d'une voie romaine reliant Châtellerault à Poitiers et mit un terme à leur percée fulgurante. L’armée adverse s’étant débandée en petits groupes autour de leurs cheiks, il les poursuivit et envahit la Bourgogne, descendit la Saône et le Rhône, jusqu’à la Durance, en reprenant aux Sarrasins de nombreux postes fortifiés qu’ils tenaient encore (Sarras, Tournon) et en pillant tout le pays (733). Yousouf, émir de Narbonne contre attaqua et reprit Arles, Avignon, puis saccagea Viviers, Valence, Vienne et Lyon, en occupant le pays des deux côtés du Rhône. Mais, en 737, Charles Martel refoula définitivement les Arabes, leur reprit Lyon, Vienne, Avignon. Il semblerait alors que quelques groupes d’hommes des tribus somaliennes des Afars et des Issas se soient réfugiés dans les montagnes de la haute Ardèche boisées et fort peu peuplées à l’époque. Vivant dans les bois et les grottes, il fallut plusieurs décennies avant que ces bandes disparaissent et que les survivants se fondent dans les populations locales catholiques. Ce serait donc pour garder en mémoire ces hautes luttes que le nom des Maccabées aurait été accolé au nom de Saint Pierre pour baptiser le village. A proximité d’autres noms de lieu peuvent étayer cette hypothèse : la grotte des Afars à Vocance, ainsi que le nom du  village de Saint Julien Molhesabate à quelques kilomètres au nord du col des Barraques. L’origine de Molhesabate pourrait se trouver dans un terme hébreu signifiant « le dieu des armées célestes » terme utilisé dans le Coran…

Escaladé pour la première fois durant le Tour de France 1977, le col des Barraques de par sa position à l’écart des tracés traditionnels a depuis été délaissé par les coureurs de la Grande Boucle. Depuis Annonay, la route progresse en pente douce et ce n’est qu’à partir de Saint Julien Vocance que l’ascension démarre vraiment : 423 mètres de dénivelé en 8 kilomètres

Le col des Barraques ainsi que Saint Bonnet le Froid sont bien connus des amateurs de courses automobiles car le rallye de Monte Carlo y fait très souvent étape. C’est aussi un haut lieu de la gastronomie française autour de Régis Marcon dont la renommée attire de nombreux visiteurs. Ainsi Saint Bonnet le Froid, sur une crête balayée par les vents à 1161 mètres d’altitude est, malgré son rude climat, une des rares communes du secteur à voir sa population augmenter depuis vingt ans.

Il ne faut pas confondre ce col avec le col des Baraques : situé en bordure du CD 53, à 948 m d'altitude, à la limite des départements du Puy-de-Dôme et de la Loire ; il met en communication les villes de Courpière et de Noirétable par la coupure dite de Vollore-Montagne qui fut pendant longtemps le passage de la route Clermont-Lyon à une époque où la route de la Durolle n'était pas aménagée.

Col du Barrioz

Le col de Barioz est situé dans le département de l'Isère, sur la route de Theys. à Moratel de Mailles et Saint Pierre d’Allevard.
D’une altitude de 1038 mètres, le col du Barrioz est accessible par Saint-Pierre-d'Allevard : 8,1 km à 6,4 %. Et par Theys : 5,6 km à 6,8 %.

 

Le col du Barrioz est bien connu des VTTistes locaux car c’est le lieu de départ de circuits notamment en direction du crêt du poulet.

Au pied du col se trouvent d’un coté le village de Theys dont nous avons déjà parlé (voir col des Ayes ) et Saint Pierre d’Allevard. A 40 km de Grenoble et autant de Chambéry la commune de Saint Pierre d'Allevard est située dans un vallon du Massif de Belledonne suspendu au-dessus de la Vallée du Grésivaudan. La commune compte 2 310 habitants. L'industrie  y est très ancienne. Depuis le Moyen Age, on extrait des montagnes de Saint Pierre d'Allevard du minerai de fer. Jadis, ce minerai subissait une première transformation sur place : il était grillé dans des petits fours appelés " rafours ". Ainsi débarrassé de son acide carbonique il était conduit à dos de mulet vers les forges de la Région.

 

 

 

Le col de Barrioz a été franchi à 2 reprises par le Tour de France. En 1980 lors de la 18ème étape, Morzine- Prapoutel-les-Sept-Laux c’est le belge Ludo Roos qui est passé en tête et en 1981 lors de la 20ème étape Bourg-d'Oisans - Le-Pleynet-les-Sept-Laux, c’est Jean René Bernaudeau qui a empoché les points du meilleur grimpeur

En 1874 SCHNEIDER & CIE du Creusot rachète toutes les concessions des mines de fer appartenant aux Forges d'Allevard. Un important site industriel est implanté sur Saint Pierre comprenant des ateliers et des fours à griller. En 1922 ce fut l’arrêt de l'extraction du minerai de fer. Aujourd'hui l’industrie locale s'est spécialisée dans la fabrication des aimants.

Col de la Bassine

Loin des grandes routes, les Monts de Lacaune constituent l’extrême avancée du Massif Central vers le sud-ouest et s’étendent à une altitude moyenne de 700 mètres à la limite des climats atlantique et méditerranéen. Le col de la Bassine qui culmine à 885 mètres d’altitude a connu la gloire de voir passer le Tour de France en 1954.

On accède au col de la Bassine par la D 622 au nord par Lacaune et Sagnens, sans véritable grimpée, la route oscillant en permanence entre 780 et 890 mètres d’altitude. Par le sud depuis le village de Brassac, le dénivelé est faible 395 mètres pour 14 kilomètres. Par la D55 depuis Viane l’ascension est un peu plus rude mais cela reste très raisonnable : 385 mètres pour 8,5 kilomètres de montée. La route serpente à travers la riante vallée du Gijou puis elle longe le bois de Grissayol et  passe par le hameau de Calouze pour atteindre le sommet .

Lacaune, village de 3000 habitants réputé pour ses salaisons et pour son thermalisme est une station verte attrayante, à quelques minutes des aménagements touristiques du lac du Laouzas

La fontaine des pisseurs de Lacaune datant de 1559 elle est classée monument historique depuis 1913 (hommage à la qualité diurétique des eaux de Lacaune ???)

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Extrait de la Dépêche.fr (publication du 26-09-2007 :

C'est dans ce cadre idyllique de verdure que de « l'Enfant Sauvage », a été trouvé en 1798 par un groupe de paysans dans les bois de la Bassine, près de Lacaune. Un des événements les plus insolites qui se soit produit dans notre région des Monts de Lacaune, c'est incontestablement la découverte puis la capture, en 1798, dans les bois de la Bassine (à 8 kilomètres de Lacaune), d'un enfant âgé d'une douzaine d'années. Preuve en est la lettre de l'Administration Centrale de « Rhodez » adressée au Ministre de l'Intérieur Lucien Bonaparte (en date du 14 février 1800) dont l'objet est la réclamation du « jeune enfant trouvé dans les bois de La Caune ».

Depuis trois ou quatre ans, les paysans cultivant les terres situées près du Col de la Bassine peuvent apercevoir un petit être étrange entièrement nu, vivant a priori à l'état sauvage. En 1798, celui-ci est capturé par des bûcherons de La Caune. D'abord exposé sur la place du Griffoul pour satisfaire la curiosité des gens - beaucoup étaient intrigués par ses conditions de survie dans le milieu particulièrement hostile de l'époque - ou dans l'espoir que quelqu'un le reconnaisse, l'enfant parvient à s'échapper. Mais il est capturé une nouvelle fois en 1799 par des chasseurs. Il est alors confié à une veuve habitant Lacaune. Il restera chez elle huit jours n'acceptant que des glands, des châtaignes, des noix et des pommes de terre pour nourriture. « Il flaire ses aliments et lape l'eau à la manière des animaux ». Refusant toute toilette, il n'acceptera de porter qu'une vieille jupe après maints essais d'habillement infructueux. Puis il s'échappe à nouveau. Appelé Joseph, l'enfant de Lacaune semble avoir onze ou douze ans. Il est maigre mais vigoureux, a « la peau fine griffée de cicatrices, des yeux noirs et enfoncés ». Il mesure 1 m 35. Il émet des sons gutturaux et porte une large balafre au niveau de la glotte. Il a un genou déformé et se déplace plus rapidement avec ses mains et ses pieds que debout.
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Brassac est petite ville agréable à 48 kilomètres au nord est de Castres. Dans la commune se maintient une industrie textile dont les magasins d’usine permettent de découvrir les produits. Son vieux clocher gothique associé aux tours du château surplombant l’Agoût crée un ensemble architectural harmonieux. À Brassac,  passé le vieux pont sur l'Agout, la route monte en sinuant jusqu'au col de la Bassine. C'est un pays vert, frais et vif, entre bois et prairies, qui s'ouvre progressivement au nord vers les Grands  Causses.

Viane Pierre Ségade village de 500 habitants à 500 mètres d’altitude est un lieu calme en dehors des grandes routes touristiques on peut y déguster une spécialité culinaire bien particulière et dont le nom n’est pas très engageant : le casse museau (gâteau à base de caillé de brebis).

Col de la Bastille

D’une altitude de 498 mètres la côte de la Bastille fait pâle figure face aux géants des Alpes qui l’entourent, pourtant ces pourcentages terribles ont toujours donné lieu à de magistrales empoignades. La montée est courte mais terrible : 2 kilomètres d’ascension pour un peu plus de 280 mètres de dénivelé.

C’est Georges Cazeneuve, créateur du Critérium du Dauphiné Libéré qui eut l’envie de faire arriver le Critérium au sommet de la côte de la Bastille plutôt que de se contenter d’une traditionnelle arrivée dans Grenoble intra muros. Grenoble, capitale du Dauphiné, ville où se trouve le siège du journal a connu de très nombreuses arrivées d’étape, le plus souvent avenue Georges Clémenceau et Georges Cazeneuve eut une brillante idée lorsqu’il décida de faire grimper les coureurs en haut de la terrible bute dominant la ville. Jusqu’alors la Bastille était surtout connue des grenoblois, comme un lieu de promenade offrant à deux pas du centre ville une vue magnifique et un espace naturel agréable. On y accède depuis 1934 par un téléphérique qui enjambe l’Isère et qui fut le premier téléphérique urbain du monde. Il fut construit à l’initiative du maire de la ville de l’époque, Paul Mistral afin que la population puisse « aller respirer l’air pur et jouir d’un panorama incomparable. »

 

En 1977, le Critérium y arriva pour la première fois et c’est Bernard Hinault qui s’y imposa. L’image est restée gravée à jamais dans la mémoire des supporters du blaireau. Au fond d’un ravin dans la descente du col de Porte, Hinault se relève, remonte sur le vélo et revient sur la tête de course. A bout de force il attaque et se hisse malgré tout en vainqueur au sommet de la Bastille non sans avoir mis pied à terre durant l’ascension. Comme il le dit lui-même aujourd’hui les braquets de son vélo de rechange étaient rigoureusement les mêmes que sur sa machine habituelle mais il était complètement « râpé » par le contrecoup de sa chute et face à des pourcentages de l’ordre de 15 % les jambes lui ont un peu manqué sur la fin. Que doivent penser tous ces adversaires qui ont subit sa loi ce jour là…

En 1996, l’arrivée de la dernière étape du Critérium se disputa en haut de la montée de la Bastille et c’est Luc Leblanc qui s’imposa devant Tony Rominger et Fernando Escartin.
En 2000, la première étape du Dauphiné Libéré fut un contre la montre de 3 kilomètres partant dans la ville de Grenoble pour arriver au sommet de la Bastille. C’est Alberto Lopez de Mumain qui remporta ce chrono bien particulier à un peu plus de 20 kilomètres / heure de moyenne devançant de 11 secondes Lance Armstrong et de 16 secondes le regretté José Maria Jimenez.

[visualisez ci-dessous la vidéo sur la chute de Bernard Hinault dans le col de Porte, juste avant sa victoire au sommet de la Côte de la Bastille)

retrouver ce média sur www.ina.fr
 

 

Col de la Bataille

 

 

 

 

Le col de la Bataille est situé dans la Drôme, sur la crête de Comblezine, au-dessus de la source de la Gervanne.  
D’une altitude de 1318 mètres on accède au col de la Bataille : de Leoncel, 8,3 km à 4,8 %, de saint Thomas en Royans en passant par Saint Jean et Oriol-en-Royans, 23,7 km à 4,3 % et du lieu dit des Trois Routes, 16,6 km à 1,2 %.
Souvent au programme de la cyclosportive Vercors Drome, Le col de la Bataille est situé sur la route des crêtes à l’ouest du plateau du Vercors que l’on rejoint par Vassieux en franchissant le col de la Portette, le col de Taillebourse et le col de la Chau.

 

 


Le Col de la Bataille n'a été franchi qu’une seule fois par les coureurs du Tour, lors de la 19ème étape de l’édition 1987 Valréas – Villard de Lans et c’est le colombien Juan Carlos Castillo qui est passé en tête au sommet.

 

Le col de la bataille au fond entre les montagnes, depuis St Thomas en Royans

A proximité du petit village de Léoncel (55 habitants) se trouve une Abbatiale Cistercienne fondée en 1137. Classé aux monuments historiques en 1840 par les soins de Prosper Mérimée, l'église abbatiale de Léoncel se dresse dans une vallée étroite et solitaire, à 912 m d'altitude.

 

 

Abbaye de Léoncel

 

De Léoncel on bascule sur la vallée du Rhône en direction de Romans par le col du Tourniol

A ne pas confondre avec le col de la Bataille situé près d’Estagel dans les Pyrénées Orientales qui ne culmine qu’à 265 mètres d’altitude et qui fut franchit pour la 1ère fois en 1950 par les coureurs du Tour.

 

 

 

 
   
     

 

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