Le Petit Braquet
 
- Chronique n) 35 - Alfonsina STRADA
 
 
 

Alfonsina Strada

Coup de chapeau à

 

Alfonsina STRADA

 

 

Nous vivons aujourd’hui dans les sociétés occidentales, une période où l’égalité de droits entre les hommes et les femmes est affirmée comme un principe intangible. Certes tout n’est pas parfait loin de là, mais au regard de ce qui ce passe dans d’autres parties du monde où certaines religions nient complètement ce principe élémentaire, on mesure le chemin parcouru par nos pays au cours du XXème siècle. Le sport et le cyclisme en particulier ont été des leviers importants pour faire avancer la cause des femmes dans le monde occidental. A sa manière, Alfonsina Strada a permis de faire bouger les lignes et sur sa bicyclette elle a fait avancer la cause des femmes. C’est son histoire que nous allons évoquer pour vous ce mois ci.

Alfonsina Morini car tel est son nom de naissance, est née le 16 mars 1891 à Riolo di Castelfranco, petit village d’Emilie, Province du Nord de l’Italie entre Modène et Bologne. Seconde d’une famille modeste de 8 enfants, elle passa la majeure partie de son enfance et de son adolescence à aider sa mère pour élever les derniers nés de la famille. Sa mère était nourrice et son père était un laboureur qui s’embauchait à la journée auprès de paysans plus aisés. A cette époque, les conditions de vie étaient très difficiles en Italie, nombreux étaient les enfants de paysans pauvres qui commençaient à travailler avant l’âge de dix ans. La polenta et les châtaignes constituaient la base de l’alimentation pour une grande partie de la population du nord du pays qui souffrait de malnutrition. Au nord tout autant qu’au sud du pays c’est la grande époque de l’immigration vers les USA. La famille d’Alfonsina bien que très modeste semble avoir eu un peu plus d’aisance ce qui laisse à penser qu’elle possédait quelques lopins de terre arable et que le père ne vendait sa force de travail qu’en complément du travail sur l’exploitation. Les conditions de vie de la famille Morini ont été beaucoup romancées par les journalistes et elle même s’est toujours bien gardée de démentir la légende en train de grandir. Certains ont dit que la maison des Morini ne possédait qu’une fenêtre, d’autres qu’ils vivaient avec les poules, d’autres encore que 24 personnes s’entassaient sous le même modeste toit. D'autres en parlant de sa famille disent qu'elle était l'un des huit enfants Morini et d'autres qu’ils étaient dix ou même qu’Alfonsina avait dix frères. Dans tout cela difficile de séparer le bon grain de l’ivraie…

Un jour alors qu’Alfonsina venait d’avoir dix ans, son père échangea au docteur du village sa vieille bicyclette contre quelques poules. Cet échange montre que la famille Morini n’était pas dans l’extrème pauvreté que certains se sont plus à décrire. En effet, comment une famille très pauvre aurait elle sacrifié sa nourriture (les poules) pour un vélo. Cela montre également que le père n’était probablement pas, contrairement à la rumeur, un alcoolique analphabète et qu’il possédait une certaine ouverture d’esprit en apportant ainsi chez lui un objet de modernité. Il ne faut pas juger les choses avec notre regard du 21ème siècle mais bien avoir à l’esprit, combien en 1901 un vélocipède était un objet moderne et rare dans les classes populaires du fait de son prix élevé.

Pour Alfonsina l’arrivée de cette bicyclette dans la maison fut une révélation et le début d’une grande passion. Cet intérêt soudain ne dérangea pas outre mesure la famille d’Alfonsina, tant que la jeune fille se contenta de parcourir paisiblement la campagne environnante. Par contre lorsqu’elle voulut, dès l’âge de treize ans, participer à des compétitions avec les hommes, se fut une autre histoire. Sa mère, qui espérait en faire une couturière, eut beaucoup de mal à accepter de voir sa fille se comporter comme un garçon. A cette époque, comme nous l’avons déjà évoqué lors d’une précédente chronique consacrée à Hélène Dutrieu, le commun des mortels considérait toujours que le sport n’était pas fait pour les femmes et qu’en tout cas il était scandaleux qu’une femme puisse se mesurer à la gente masculine lors d’une compétition. Cela était d’autant plus choquant que l’on pouvait lors du mouvement de pédalage apercevoir furtivement une petite partie des jambes des demoiselles. Choquant, amoral, anormal, démoniaque même, tel étaient les termes employés par les défenseurs de l’ordre établi pour dénoncer la pratique du sport par les femmes. Malgré l’opposition de ses parents, Alfonsina va persévérer. Elle veut faire des courses cyclistes, rien ne lui fait peur et rien ne l’arrêtera désormais. Les premières photos que nous avons d’elle, la montre, râblée, nerveuse, tonique petite boule de muscles durs, le regard fier prêt à affronter les hommes sur un pied d’égalité, vêtus comme eux, d’une sorte de cuissard et d’un t-shirt.

Considérée comme folle par sa famille, surnommée à Castelfranco « le diable en jupons », elle obtient très vite de bons résultats dans les courses locales y compris lorsqu’elle se trouve confrontée à une concurrence masculine. Un jour elle ramène au domicile familial le prix de la victoire : un cochon vivant.

Dans une société profondément machiste qui considère la femme comme une épouse, une mère au foyer, pouvant au mieux travailler dans les champs ou les usines, Alfonsina a choisit de vivre autrement. Sur son vélo, Alfonsina a découvert la liberté, chose rare pour une femme au début du 20ème siècle et elle n’y renoncera plus jamais. Puissante et tenace, elle ne trouve bientôt plus de féminine à sa mesure et elle participe de plus en plus à des courses avec les hommes. Selon la légende, sa réputation est telle qu’en 1909, elle aurait été invitée a participer au grand prix de Saint Petersburg où elle aurait été honoré d’une médaille par le Tsar Nicolas II. C’est en compagnie de Carlo Messori dont nous reparlerons plus tard qu’elle serait partie en Russie.
En 1911, certaines sources affirment qu’elle aurait établit un record de l’heure en parcourant 37,192 km à Moncalieri, petite ville à proximité de Turin. Ce record ne fut jamais homologué et sa réalité demeure difficile à vérifier tant le cyclisme féminin manque à l’époque d’organisation et de considération.

Sa famille, malgré sa notoriété grandissante, ne voulait toujours pas qu’elle continue à pratiquer le cyclisme. Les membres de sa famille profitèrent qu’un jeune prétendant apparu dans le paysage de la jeune femme. Ils insistèrent beaucoup pour qu'elle se marie pensant ainsi étouffer cette passion dans le lit conjugal. En 1915, à 24 ans, Alfonsina épousa donc Luigi Strada un artisan graveur et ciseleur de métaux. Cet homme intelligent qui, selon certaines sources, aurait lui aussi participer à quelques courses cyclistes dans sa jeunesse, au lieu d'entraver la passion de son épouse, lui apporta son soutien. Il offrit à Alfonsina un magnifique vélo comme cadeau de mariage. L'année suivante, le couple déménagea à Milan, et sous la houlette de son mari, Alfonsina continua à s’entraîner et à progresser, loin des reproches de sa famille. Dès lors Alfonsina semble courir un peu partout dans le nord de l’Italie et probablement en France, le plus souvent dans des courses masculines. Le cyclisme féminin n’existe pas en tant que tel et pour Alfonsina courir avec la gent masculine, quand cela est autorisé, reste le seul moyen d’apprendre et de progresser. En 1917, elle participe ainsi au Tour de Lombardie qu’elle termine en 32ème et dernière position à 1 heure 34 minutes du vainqueur le belge Philippe Thys. L’année suivante elle fait beaucoup mieux et termine à la 21ème place devant de nombreux concurrents.

C’est en 1924 qu’Alfonsina Strada va atteindre le sommet de sa gloire. Un vif conflit oppose alors les grandes équipes cyclistes à Emilio Colombo, le Directeur de la Gazetta dello Sport, journal organisateur du Giro. Les grosses armadas refusant d’être au départ de l’épreuve, Emilio Colombo pour sauver l’épreuve, l’ouvre aux isolés, aux indépendants (parmi ces derniers figurait l'année précédente un certain Ottavio Bottecchia, vainqueur du Tour en 24 et 25). Les coureurs isolés couraient sans aucune assistance, c'est pourquoi l'organisation du Giro procura aux 90 concurrents ce dont ils avaient besoin. L’organisation aurait ainsi fournit aux participants 600 poulets, 750 kg de viande, 50 kg de beurre, 720 oeufs, 4.800 bananes, 4.800 pommes et oranges, 2.000 bouteilles d'eau minérale, du sabayon, des biscuits, du chocolat et bien d'autres choses encore. Le peloton du Giro d'Italia 1924 s'élance avec une concurrente féminine dans ses rangs, Alfonsina Strada, seule contre tous ces hommes. Elle part avec le dossard 72. Son inscription aurait, selon la légende, été enregistrée avec le prénom « Alfonsin ». L'absence d'un "o" ou "a" à son prénom aurait ainsi masqué si elle était un homme ou une femme. Les journalistes ont tout d’abord cru à une simple erreur sur le prénom d’un candidat Alfonsino et quand la vérité est née, la veille du départ, il était trop tard. Mythe ou réalité, erreur volontaire de l’organisateur, ruse d’Alfonsina pour pouvoir participer à une course qui la faisait depuis fort longtemps rêver, je n’ai pas réussi à percer à jour ce nouveau mystère. L’histoire d’Alfonsina à moins d’un siècle, pourtant on se trouve sans cesse en face d’informations contradictoires qui entourent sa vie de brumes propices aux plus folles légendes. En Italie, durant cette période, il semblerait que d’autres femmes aient participé localement à des épreuves masculines, mais aucune n'avait osé se présenter à une course par étapes. Tout le monde pensait qu'elle allait se retirer dès la première étape.

On sait par contre assez bien comment s’est déroulé le Giro cette année là. Les 4 premières étapes se passèrent correctement pour Alfonsina. Lors de l’étape Milano- Genova, elle arriva une heure après le vainqueur, mais devant de nombreux concurrents. Pour Genova-Firenze, elle prit la 50ème place sur 65 concurrents encore en course. Firenze-Roma, et Roma-Napoli lui permirent de montrer qu'elle était digne de participer à l’épreuve.
C’est lors de la 7ème étape Foggia-L'Aquila, longue de 304 km que les choses commencèrent à se gâter pour notre héroïne. Dans des conditions atmosphériques déplorables et sur des routes qui l’étaient tout autant, le passage d’un col fut si terrible que de nombreux coureurs n’arrivant pas à faire avancer leur vélo à travers des torrents de boue furent remorqués partiellement par des motos et des voitures de l’assistance. Alfonsina tomba dans une descente et elle termina l’étape le genou gonflé et meurtri. Mal remise de sa chute Alfonsina ne termina pas dans les délais l'étape suivante, L'Aquila-Perugia, (296 km). Emilio Colombo ne pouvant pas empêcher les commissaires de courses d'appliquer le règlement, était malgré tout bien conscient du fait que les spectateurs voulaient voir Alfonsina et qu’elle contribuait au succès médiatique de la course. Malgré un climat politique exécrable marqué du sceau de l'intolérance fasciste, Colombo réussit à trouver un compromis honorable qui satisfasse à la fois les intérêts commerciaux de son journal et le défi au machisme ambiant que portait Alfonsina. Il décida de laisser continuer la jeune femme, de payer ses frais mais de l'exclure du classement et par la même des prix de courses.

Lors de l’étape suivante, Alfonsina termina avec 25 minutes de retard, mais à Fiume c’est elle qui reçut le plus grand triomphe avec le vainqueur de l’étape. Tout le monde voulait voir cette femme exceptionnelle. Les encouragements qu’elle reçu ce jour là, l’incitèrent, malgré une nouvelle chute, à poursuivre la course jusqu’à son terme à Milan. Elle prenait chaque jour le départ avec les autres concurrents, mais elle n’apparaissait plus dans les classements. Le parcours de 12 étapes pour un total de 3610 km se conclu avec la victoire de Giuseppe Enrici après un duel passionnant avec Federico Gay. Seulement 30 coureurs furent classés sur les 90 qui étaient au départ.

Au cours des années qui suivirent, ni elle ni aucune autre femme ne fut autorisé à prendre part au Giro ni d’ailleurs au Tour de France ou à toute autre course du calendrier professionnel. En Italie, le fascisme, bien installé désormais au pouvoir, voyait d’un très mauvais œil la participation des femmes à des courses cyclistes ouvertes aux hommes. Le crédo du régime était replié sur des images beaucoup plus traditionnelles de la femme à la fois bonne mère et épouse respectueuse de son mari. Pourtant en réussissant à terminer le Giro, Alfonsina avait forcé l’admiration de tous et surtout elle avait réussi à gagner l’amitié et l’estime de personnalités du cyclisme comme Armando Cougnet (créateur du Giro), Emilio Colombo, et de coureurs de renom comme Costante Girardengo, ainsi que de nombreux journalistes. Profitant de sa popularité, Alfonsina tenta alors de gagner de l'argent en faisant ce qu'elle aimait par dessous tout : le cyclisme de compétition. Elle participa à diverses épreuves sur piste et aussi sur route en Espagne et surtout en France et également au Luxembourg. Il est difficile d’en dire beaucoup plus car à la fin des années 20, le cyclisme féminin demeure encore très marginal alors qu’Alfonsina est elle très en avance sur son temps. En effet, en France jusqu’en 1925, la plupart des femmes cyclistes étaient munies de bicyclettes de ville, presque toutes avec des guidons plats. Les vêtements que ces femmes portaient ne les aidaient pas non plus à exprimer pleinement leur force et leur talent : le maillot leur était interdit et elles ne pouvaient montrer ni leurs genoux ni leurs mollets. Les courses auxquelles elles participaient ressemblaient plus à des spectacles de foire qu’à de véritables compétitions. Ce n’est qu’à partir de 1925, suite à une épreuve féminine de cyclo-cross que la fédération française les autorisa à porter un maillot de cycliste et des pantalons courts. En 1934, Alfonsina Strada, qui a déjà quarante-trois ans, possède une licence au club Montmartre Sportif. Elle participe au premier championnat du Monde qui se tint à Bruxelles le 16 septembre. Au bout des 40 tours d'un circuit de 2 500 mètres, ce fut la Belge Elvire De Bruyn qui l'emporta, devant De Bock et la Hollandaise De Bree, tandis qu’Alfonsina termine la course en quinzième position. En 1937, à Paris, elle bat la championne de France, Eliane Robin lors d’une épreuve sur piste. L'année suivante, à Longchamp, elle remporte, à l’âge de 47 ans, le record de l’heure féminin à la moyenne de 35,28 km / heure. Cette performance que je n’ai hélas pas réussi à confirmer, montre ses énormes capacités physiques et rend finalement crédibles les 37,192 km réalisés à l’âge de 20 ans. Le début de la seconde guerre mondiale sonna l’heure de la retraite pour Alfonsina qui, au total, aurait remporté 36 courses face à des hommes.

La suite de sa vie fut beaucoup moins heureuse, mais elle s’accrocha toujours à sa passion pour le cyclisme. En 1946 elle eut la douleur de perdre son mari après un long confinement qui fut difficile à vivre pour elle.

Le 9 décembre 1950 elle se remaria avec un ancien cycliste de dix ans son ainé, Carlo Messori, un immense gaillard qui fit une honnête carrière de pistard avant la grande guerre.  Probable amoureux transi dans leur jeunesse, Carlo épousa sa belle alors qu’il avait déjà 69 ans. Ensemble, ils ouvrirent un magasin de vente et de réparation de cycles à Milan sur la Via Varesina ce qui leur permit à tous les deux de garder d’importants contacts avec le milieu cycliste. Elle se rendait chaque jour à la boutique sur sa vieille bicyclette, continuant encore et toujours à pratiquer son sport préféré. Carlo écrivit une biographie de sa tendre épouse mais, incapable de se détacher de l’admiration énorme qu’il avait pour elle, son livre ressembla trop à une apologie d’Alfonsina et aucun éditeur n’accepta de le publier. Il fut très affecté par cet échec. Au décès de Carlo en 1957, Alfonsina continua de tenir la boutique. La vie n’était pas facile pour Alfonsina qui vivait dans un sombre deux pièces en compagnie de ses chats. Il semble qu’elle ait beaucoup souffert de la solitude durant cette période et elle faisait croire à ses voisins qu’elle avait une fille qui vivait à Bologne. Chaque fois que cela lui était possible, pour se distraire et se replonger dans l’ambiance, elle prenait sa moto pour aller voir passer les coureurs. C’est ainsi au guidon de sa Moto Guzzi 500 qu’elle trouva la mort le 13 septembre 1959. Le jour de sa mort, elle avait quitté la maison très tôt avec sa moto pour voir la fameuse classique «les trois vallées Varésines ». A son retour, elle dit à la concierge que cela avait été une belle journée, que cela lui avait donné envie d’enfourcher son vélo et qu’elle filait en moto jusqu’au magasin le récupérer pour revenir en se promenant. En fait, elle était plutôt amère car ce jour-là, personne ne l’avait reconnu et elle avait compris que tout avait changé et qu’elle était devenue une étrangère dans le milieu. La concierge l’entendit essayer de démarrer la moto, sans succès. Après un moment, la moto a glissé de ses mains, et elle est tombée sur elle. Les gens se sont précipités pour l’aider, et l’ont transporté à l'hôpital, mais à son arrivée, elle était déjà morte, son cœur s'était arrêté.

 Au delà de la carrière sportive de celle qui demeure toujours la seule et unique femme à avoir participer à un grand tour face à des hommes c’est le combat féministe qu’Alfonsina a initié, qui fait d’elle une véritable pionnière. Son intention était simple et unique : prouver qu'une femme peut faire ce que fait un homme avec le même matériel et la même tenue. C’est la performance sportive qui l’intéresse, pas les exhibitions dignes du cirque où les biens pensants voulaient cantonner les femmes. Le vélo est probablement ce qu’elle a le plus aimé dans sa vie. Dotée d’une volonté farouche c’est sur sa bicyclette qu’elle s’est exprimé le mieux, au courage et à la force des mollets. Dans un milieu cycliste, qui je le rappelle, était encore très machiste jusque dans les années 80, c’est en réussissant à faire mieux que certains coureurs masculins qu’elle a réussi à se faire accepter et respecter. Le parcours d’Alfonsina est unique et pour qu’il ne tombe pas définitivement dans l’oubli, il méritait bien ce modeste coup de chapeau

Un livre à découvrir pour connaître la vie trépidante et oh combien passionnante de cette femme extraordinaire !

 

Paolo Facchinetti, "Gli anni ruggenti di Alfonsina Strada", 2004, Ediciclo Editore
«Ma dove vai bellezza in bicicletta» (mais où vas-tu ma belle sur ta bicyclette) c’est le refrain d’une chanson consacrée à Alfonsina en 1950 par Marcello Marchesi intitulée «La girina» (le tétard).

 

 

 

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