Paul de Vivié [alias "Vélocio" - (1853-1930)]
Qui était Paul de Vivie ?
Ce
nom ne vous dit probablement rien, mais si je vous donne son
surnom : Vélocio alors les choses commencent à
s'éclaircir.
Paul de Vivie, né en 1853 à Pernes dans
le Vaucluse, peut ètre considéré comme
le véritable créateur du cyclotourisme.
Installé pour des raisons professionnelles à
Saint Etienne , ville qui a énormément compté
dans l'histoire du cyclisme (le hasard fait parfois bien les
choses) il commença dès 1881 à sillonner
les voies carrossables de la région en bicycle et en
tricycle. Très vite, les routes du massif du Pilat
(dont le col de Pavezin qu'il aimait tant), et des monts du
Forez lui sont familières. Sur des machines lourdes
et peu performantes il parcourt de longues distances comme
un aller retour Saint Etienne Charlieu soit environ 200 km.
En 1886, il crée l'Agence Générale Vélocipédique
AGV qui devint ensuite "La Gauloise" et distribue
en France la première bicyclette de la marque
"Rudge".
Ce fut un grand succès car les bicyclettes anglaises
étaient fort prisées sur le marché français
où elles avaient peu de concurrence hormis Peugeot
et quelques autres.
Paul de Vivie, dit "Vélocio", apôtre du cyclotourisme fréquenta assidument le col de Pavezin.
En 1887 il fonde la revue "le cycliste forézien"
qui devint plus tard "le cycliste" et fut distribué
jusqu'en 1974. En 1888, Paul de Vivie, crée le néologisme
" cyclotourisme ". Dès ce moment, celui qui
avait très vite pris le pseudo de vélocio s'intéresse
à toutes les nouveautés du cyclisme qu'il teste
et commente dans sa revue :bichaine et autres ancètres
du changement de vitesse... Précurseur tant en technique,
qu'en diététique, il exhorte les industriels
stéphanois à se lancer dans la fabrication des
cycles. Vélocio est également qualifié
par la presse de l'époque de " père du
Touring Club de France ".
Couverture du magazine Cyclotourisme «Le Cycliste - numéro 6», fondée par Paul de Vivié (Vélocio) |
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Loin des instances dirigeantes et du microcosme parisien,
il utilise son temps libre pour effectuer de très longues
randonnées parcourant ainsi chaque année 20000
kilomètres. Il démontre à cette époque
que l'on peut rouler longtemps (il faisait des étapes
de 40 heures), pour peu que l'on suive des règles élémentaires
de pratique et d'hygiène.
En 1900, il franchit les cols du St Bernard, en 1903 il fait
St Etienne Menton et retour soit 950 km en quatre jours. A
partir de 1924, il donne rendez-vous aux lecteurs de la revue
"Le Cycliste" aux Baux de Provence. Ainsi est née
la concentration de Pâques ou " Pâques en
Provence ". En 1922, il initie avec trois de ses proches
la première grande manifestation cyclotouriste la vélocio
: St Etienne, la Digonnière, le col du grand bois (dont
il gagna d'ailleurs cette année là la série
des 60 70 ans). Cette manifestation se développa très
vite pour approcher les 1000 participants à la veille
de la deuxième guerre mondiale.
Inventeur
du cyclotourisme, se pensant comme un voyageur à bicyclette
s'appuyant sur un matériel fiable et un bon entrainement
Paul de Vivie ne fut jamais un champion ni un athlète
mais il nous a légué ses sept commandements
du cyclotouriste que je vous livre tel quel et qui sont finalement
toujours d'actualité.
Les 7 préceptes de Vélocio :
- -
Haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la
pression.
- - Repas légers et fréquents : manger avant d'avoir
faim, boire avant d'avoir soif.
- - Ne jamais aller jusqu'à la fatigue anormale qui se
traduit par le manque d'appétit et de sommeil.
- - Se couvrir avant d'avoir froid, se découvrir avant
d'avoir chaud et ne pas craindre d'exposer l'épiderme
au soleil, à l'air, à l'eau.
- - Rayer de l'alimentation, au moins en cours de route, le
vin, la viande et le tabac.
- - Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout
pendant les premières heures où l'on est tenté
de se dépenser trop parce qu'on se sent plein de forces.
- - Ne jamais pédaler par amour-propre.
« La bicyclette n'est pas seulement un outil de locomotion ; elle devient encore un moyen d'émancipation, une arme de délivrance. Elle libère l'esprit et le corps des inquiétudes morales, des infirmités physiques que l'existence moderne, toute d'ostentation, de convention, d'hypocrisie - où paraître est tout, être n'étant rien - suscite, développe, entretien au grand détriment de la santé. » Vélocio, 1930
source : Wikipedia.org
Citation de Vélocio :
1898 « Je suis un primitif m'efforçant d'élaguer de l'existence toutes les complications de l'extérieur, recherchant les plaisirs qui naissent de nous-mêmes. »
1903 « Envers et contre toutes les apparences, je persiste à croire que l'homme est originellement bon et plus disposé à rendre service à son semblable qu'à le dépouiller. »
1903 « La bicyclette n'est pas seulement un outil de locomotion ; elle devient encore un moyen d'émancipation, une arme de délivrance. Elle libère l'esprit et le corps des inquiétudes morales, des infirmités physiques que l'existence moderne, toute d'ostentation, de convention, d'hypocrisie – où paraître est tout, être n'étant rien – suscite, développe, entretient au grand détriment de la santé.
Chapeau Monsieur de Vivie ou plutôt
Chapeau Monsieur Vélocio
Ci-dessus : La maison où vécut Vélocio pendant 50 ans et devant laquelle il trouva la mort,
renversé par un tramway, le 27 février 1930.
Une plaque y est apposée, inaugurée en 1936, qui rappelle le drame.
L'écrivain américain, Clifford Graves, a déclaré en mai 1965 :
L'influence Vélocio a augmenté, pas à cause de ses exploits sur le vélo, mais parce qu'il a montré comment ces exploits vont façonner le caractère d'un homme.
Vélocio était un humaniste.
Sa philosophie est venu des anciens qui considérait la discipline de la vertu cardinale. La discipline est de deux sortes: physiques et morales.
Vélocio à utilisé la discipline physique de la bicyclette pour le conduire à la discipline morale. Grâce à la bicyclette, il a pu communier avec le soleil, la pluie, le vent. Pour lui, la bicyclette était l'expression d'une philosophie personnelle.
Pour lui, la bicyclette était un instrument au service d'un idéal. Pour lui, le vélo était le chemin de la liberté, physique et spirituel. Il a donné beaucoup, mais il a trouvé plus.
Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Vivie
Plaquette de la Journée Vélocio -
Collection perso - ma 1ère participation à la Journée Vélocio - D.Ballerand
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