INFO-VELOCYCLETTE n°7 - 145 (septembre
2024)
Bonjour à tous !
Avouons-le :
nous aimons les belles histoires.
Et sur ce
plan, l’été 2024 nous a gâtés !
Dans un contexte de politique
nationale et internationale peu engageant, la saison sportive a en effet
continué à développer son feuilleton, avec entre autres son grand chapitre
annuel du Tour de France, et celui, quadriennal, des Jeux olympiques d’été
!
Et, avec, une avalanche de belles histoires !
Celles des Jeux se bousculent encore toutes fraiches dans nos
mémoires : Léon Marchand, Félix et Alexis Lebrun, Benjamin Thomas, Pauline
Ferrand-Prévot, Remco Evenepoel, le triplé du BMX, Armand Duplantis, Simone Biles,
Cyréna Samba-Mayella, et tant d’autres…
Puis, autres belles histoires, celles du Tour de France avec Romain
Bardet, Kevin Vauquelin, Anthony Turgis, Biniam Garmin, Mark Cavendish, Jasper Philipsen,
Richard Carapaz,… ?
Et que dire de celle de Tadej Pogacar ???
Simplement rappelons que nous nous étions quittés en juin sur
une question apparemment audacieuse : Pogacar ne serait-il pas en train de
devenir le plus grand champion (cycliste) de tous les temps ?
Son Tour de France nous semble avoir pour le moins justifié
la question et peut-être orienté la réponse !
Pour un coup d’essai, son doublé Giro-Tour fut en effet un
coup de maître.
Les quelques chiffres suivants ont presque valeur
d’arguments, sinon de preuve.
Ø 6 victoires d’étapes (N.B. :
cela lui vaut 21 succès pour 52 courses disputées en 2024 (au 31 juillet), soit
un pourcentage de réussite exceptionnel de près de 40% !
Ø Ses 39 maillots de leader de
Grand Tour en 2024 constituent un record absolu (20 au Tour d’Italie et 19 sur le Tour de France) devant les 37 d'Eddy Merckx en 1970 et les 34 de Chris Froome en 2017.
Les
écarts :
Ø 9’56’’ d’avance sur le second
(Martinez) au Giro
Ø 6’17’’ d’avance sur le second
(Vingegaard) au Tour de France
N.B. : Ces écarts nous ramènent 60 ans en arrière et rappellent
ceux de l’ère Eddy Merckx !
Autres records, ceux de l’ascension des cols dont les suivants :
Ø Plateau de Beille : Tadej
Pogacar a monté le Plateau de Beille en 39'41". Le record de Marco
Pantani, réalisé en 1998, était de 43'20" !
Ø La veille, Tadej
Pogacar avait déjà fait exploser le record de Lance Armstrong au Plat-d’Adet.
L’ancien coureur américain l’avait gravi en 45’31 en 2004. Un temps que Tadej
Pogacar a amélioré de six minutes !
Ø
Le Galibier : il a
complètement pulvérisé le record de cette montée. Sur les 8,5 kilomètres
(depuis le col du Lautaret), à 6.9% de pente moyenne, l’ogre de l’équipe UAE
Team Emirates a mis 20‘50’’ pour achever la montée. Soit 1’30’’ de mieux que
Nairo Quintana en 2019.
Et le tout avec le sourire !!!
Bref, Pogacar ajoute l’art à la manière…
De quoi, évidemment, susciter ou réveiller
la suspicion inhérente à son sport.
Les étonnantes performances des médaillés
d’or aux J.O. n’engendrent pas le même scepticisme, surtout quand leurs auteurs
sont français !
Il y a là un pain noir dont toutefois
nous ne nous nourrissons pas, préférant celui, inoffensif, de l’admiration…
Enfin, nous vous proposions de jouer au jeu des comparaisons
de carrières à âge égal (25 ans) entre les autres mythes de ce sport, à savoir :
Coppi, Anquetil, Merckx ou Hinault. Travail en cours. Nous aurions pu y
rajouter Bartali, dont la guerre occulta d’éclatants débuts de carrière
comparables.
Nous n’oublierons pas et nous y reviendrons une fois la
saison terminée.
Mais nous n’ignorerons pas non plus,
comme en contre-point de ces belles histoires, le rôle joué par l’opiniâtre
mauvais sort qui, totalement indifférent à nos notions de mérite ou de justice,
a, cette année encore, méthodiquement frappé un à un la plupart de nos as (Roglic,
Vingegaard, Evenepoel, Van Aert, voire Demi Vollering !), rappelant que de
lui aussi dépend la réalisation de ce souhait propre au sport : « Que
le meilleur gagne » !
1)
Nos rentrées de l’été : Vélo-Magazine n°
629,630,631,632 ; Cyclisme-Magazine n°24,25 ; le Programme officiel du Tour de France
2024 ; Planète-Cyclisme n°123,124 ; News & Views n°421 et422 ;
Pédale ! n°27 ; Cyclist’ n°49,50 ; The Boneshaker n°225 ; Une quinzaine de rêve (L’Equipe Hors-série
d’août 2024) ; une C.P. couleur de Léon Leygoute (participant au Tour de
France 1905) ; etc.
2)
Notre enthousiasme pour Pogacar (Cf. notre
éditorial du bulletin précédent) n’est pas passé inaperçu et nous avons plaisir
à vous relever, pour l’exemple, ce courriel d’Alain Rivolla:
« Bonjour Gérard,
Je partage ton analyse et ton enthousiasme pour Pogacar. A l'ère de
l'oreillette, du cardio, dans des courses où tout est calculé, par sa Geste
Chevaleresque, il redonne de l'humanité à un sport qui en manque de plus en
plus. Sera-t-il l'égal des plus grands ? Je pense que le Tour 2024 sera
déterminant pour la suite de sa carrière dans les grands tours. Battu deux fois
consécutivement par Jonas V. je pense qu'il fait un complexe d'infériorité vis
à vis de son adversaire. De sa victoire ou de sa défaite cet été pourrait bien
dépendre une partie de la suite de sa carrière.
Amicalement. Alain »
3)
Il ne vous a sans doute pas échappé que le doyen des médaillés d’or
présents lors de la cérémonie d’ouverture des j.O. à Paris était Charles Coste qui,
né le 8 février 1924, a 100 ans accomplis ! Vainqueur, entre autres, d’un
Grand Prix des Nations en 1949, il avait été sacré champion olympique en
poursuite par équipe en 1948, sur le vélodrome de Herne Hill, à Londres, en
compagnie de Serge Blusson, Pierre Adam et Fernand Decanali :
Souvenirs, souvenirs…
4)
Nous vous avions parlé d’un Livre d’or consécutif à la parution de notre « Il
était né pour s’échapper » (conclusion de la saga Coppi). C’est fait.
Catalogué « Edition spéciale » (donc hors-série), il sera gratuitement
disponible pour les intéressés, sauf le port pour lequel nous devons vous demander
2 timbres. Merci pour votre compréhension.
5)
Un autre feuilleton que le Tour de France : le Grand Prix de
Saint-Symphorien-sur-Coise. L’édition de l’année dernière, avec un dénouement
abracadabrant avait fait grand bruit, les réseaux sociaux témoignant de plus
d’un million de consultations ! Rappelons que les deux probables
vainqueurs, deux coéquipiers, Rémi Arsac et Charly Merle, en se congratulant
mutuellement dix mètres trop tôt, s’étaient fait griller la politesse sur la
ligne d’arrivée par Simon Ruet.
Hé bien, cette année, c’est dans une
confusion inouïe qu’a été jugée l’arrivée, les échappés se trouvant
« mêlés » à des retardataires. Et, pour comble, la présence inopinée d’une
moto parmi eux venait pimenter le tout, interdisant toute photo pour déterminer
le classement !!!
Bref, il fallut recourir aux
transpondeurs pour sortir de l’impasse, ceux-ci désignant
« providentiellement »…Rémi Arsac, qui prenait ainsi une revanche sur
son inconséquence de l’année précédente ! Ouf…
On attend avec impatience la prochaine
édition !
D’autant que la victoire de Rémi s’inscrivait
dans une rare histoire familiale, les plus anciens se souvenant que son père, Hervé,
l’avait déjà remporté en….1998, sur un parcours totalement différent !
Mais quelle histoire !
6)
Saint-Symphorien-sur-Coise (69) :
Il arrive qu’un chercheur trouve ce
qu’il ne cherche pas. Tel fut notre cas avec les articles suivants, qui
concernent notre localité de proximité :
(in Lyon-Sport, le 23 avril
1898)
Et
(in Lyon-Sport, le 11 juin
1898)
Intérêt purement local, nous en convenons ! D’autant qu’ on ignore
encore si le match a eu lieu et même si la piste a vu le jour ! Nous poursuivrons l’enquête…
7)
Carnet noir : ce vendredi 5 juillet, 20 h, nous apprenons le décès, à
99 ans, de Raphaël Géminiani. Le « Grand Fusil » était l’un des
derniers survivants de sa génération, contemporaine de ce qui resté pour nous
l’âge d’or du cyclisme européen. Nous nous souvenons personnellement de son
éblouissante saison 1958, marquée par son héroïque Tour de France dont nous
avons gardé cet inattendu souvenir :
Il s’agit de la représentation sérigraphique
du champion en maillot jaune sur une bouteille de vin !
8)
Autres souvenirs, ces photos que nous
a fait parvenir notre ami Jacques Seray :
Gem en amicale discussion avec Fausto Coppi au départ du Tour de
France 1952.
Champion de France en 1954, il endosse le maillot tricolore.
1955 : son prénom est associé
à la création d’un nouveau groupe extra-sportif dont il portera les couleurs,
avec Caput (au centre), Bauvin et Koblet (à droite). C’est ici la présentation
du maillot.
Merci
Jacques pour ces beaux souvenirs…
9) Etonnant : comme un hommage anticipé à Géminiani, le journal Le Monde lui avait, sous le titre « Raphaël Géminiani dans la roue des Légendes », consacré une double page dans son édition du mercredi 26 juin ! C’était à l’occasion de son 99° anniversaire (fêté le 12 juin).
La dernière phrase : « Ma victoire, c’est d’être encore là à 99 ans ».
Huit jours plus tard (le mercredi 5 juillet) hélas, Gem tirait sa révérence, ce qui lui valait un nouvel article dans Le Monde du 11 juillet. « L’Auvergnat éteint derrière lui la lumière sur l’âge d’or du cyclisme d’après-guerre… », écrit en substance Alexander Pedro !
On
ne saurait mieux dire….
10)
Découvert par le plus grand des hasards sur internet (youtube) une
« nouvelle » chanson (elle date de 2017 !) intitulée
« Fausto Coppi », interprétée en allemand par le groupe MC Prisma.
Vaut le détour…
11)
Mémento : nous avons eu une pensée émue le 17 juin pour
Francis Robin, et le 14 août pour André Mossière, en souvenir du jour où ils
nous ont quittés.
12)
Nous avons reçu de Michel Mérejkowsky l’information
suivante :
Bonjour
à tous,
Je me
suis inscrit à la BOURSE VÉLO de 95 PARMAIN du dimanche 29 septembre
2024.
Peut-être le plaisir de s'y retrouver ?
Amicalement
Michel
MEREJKOWSKY
58 rue de Sébastopol
37000 TOURS
06 08 98 44 86
Nos vœux de pleins succès pour cette organisation !
13)
Notre rassemblement annuel ayant été aboli par les
circonstances que vous savez, nous vous transmettrons en p.j. la liste de
« livres-service » que nous avions préparés, les maintenant à la
disposition permanente d’éventuels intéressés.
14)
De Silvana et Jean-Luc Chatagnon (que nous remercions),
nous avons reçu cet étonnant souvenir de leur passage à Nay, en pays
basque :