Le Petit Braquet
 
- Chronique n° 77 - Mathieu Cordang
 
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Albert Pope

 

 

CORDANG Mathieu                                                            18-05-2013

 

Cordang Mathieu

Drôle de destin que celui de Mathieu Cordang, marin devenu par hasard champion cycliste réputé pour sa résistance physique exceptionnelle. Adulé, riche et célèbre avant de disparaître dans l’indifférence générale, Mathieu Cordang demeura toute sa vie un homme simple, honnête et droit, chose rare dans un milieu où l’argent entraînait déjà son lot de magouilles et de compromissions.

Né à Blérick, dans la province du Limbourg aux Pays Bas, le 26 décembre 1869, Joannes Matheus dit Mathieu Cordang a démarré le vélo très tard et a connu une progression exceptionnelle. Fils de Gerardus Cordang, un ancien capitaine de vaisseau et de Joanna Janssen dont il était le 9ème des 15 enfants, Mathieu Cordang a du travailler très jeune. Dès l’âge de douze ans, il exerça lui aussi le métier de marin sur toutes les mers du globe pendant de longues années. A partir de 1890, on le retrouve comme steward sur un paquebot assurant la liaison entre le port de Flessingue et l’Angleterre. C’est en 1893, qu’il découvrit la bicyclette et immédiatement ce fut pour lui une grande passion. Le 14 octobre il participa à une course amateur locale qu’il remporta haut à la main malgré une chute. Stan Cordang son petit fils donne une version sensiblement différente de l’histoire. Il affirme qu’il y avait un vélo sur le bateau où se trouvait son grand père. C’est à la suite d’un pari avec un de ses collègues que Mathieu Cordang aurait prit le départ et remporté une course qui se déroulait dans le port où le navire faisait relâche. C’est en tout cas un autre monde qui s’ouvre alors à lui, il est tellement séduit par la petite reine qu’il recherche immédiatement un travail à terre pour pouvoir continuer à pratiquer la bicyclette. Devenu mécanicien pour bicyclette il aurait alors, associé avec un collègue ouvert une petite boutique de réparation. Le 15 septembre 1893, il adhère à l’Association Générale Néerlandaise des cyclistes (Algemeene Nederlandsche Wielrijders-Bond).

Le 24 juin 1894, Mathieu Cordang frappe un grand coup en remportant la grande course néerlandaise de l’époque Amsterdam-Arnhem-Amsterdam avec 12 minutes d’avance sur celui qui était la star locale Kees Witteveen. Si certains purent croire que la défaite de Kees Witteveen n’était qu’un accident de parcours, ils comprirent vite que cela n’était pas le cas car Cordang remporta coup sur coup trois autres classiques néerlandaises devant Kees Witteveen.

C’est lors de la course Maastricht - Nijmegen – Maastricht que sa réputation d’homme dur au mal et d’une résistance hors norme se confirma véritablement. Cette épreuve, la plus longue du calendrier néerlandais avec ses 265 kilomètres se disputa dans des conditions dantesques.

Parti seul dès le 50ème kilomètre Cordang boucla le parcours en 9 h 16 et malgré l’absence d’entraîneur durant près de cinquante kilomètres il relégua le second à 50 minutes.
 
Habitué de par son ancien métier à travailler dans des conditions atmosphériques déplorables, il était dans son élément face à la boue, la pluie, le vent et les routes en mauvais état. Autre temps autre méthode d’entraînement. Cordang avait la réputation de beaucoup s’entraîner et de supporter d’importantes charges de travail pourtant si l’on compare ce que nous en disent Victor Breyer et Robert Coquelle à la charge de travail d’un professionnel des années  2000, cela prête à sourire. « Il convient d’ajouter que notre héros s’entrainait beaucoup à ce moment sur la route ; deux ou trois fois par semaine il allait rendre visite à ses parents ce qui lui faisait chaque fois une ballade de 142 kilomètres. »

Avec des stars comme Mathieu Cordang, Harrie Meyers et Jaap Eden (voir coup de chapeau que nous lui avons consacré), le cyclisme connaît un fort développement aux Pays Bas où les courses se multiplient. La popularité de ces trois athlètes favorise également  la création de trois nouvelles pistes qui se construisent dans le pays à partir de 1895 dont celle d’Amsterdam, entièrement en bois qui coûta la bagatelle de 10 000 florins.

Au début de l’année 1895, il triomphe de nouveau dans trois épreuves sur route néerlandaises et désormais sans rival dans son pays, il songe à courir Bordeaux Paris mais il doit y renoncer face aux difficultés qu’il rencontre pour se constituer une équipe d’entraîneurs. Sa seconde victoire dans la course Leiden Utrecht fit sensation car, victime d’un ennui mécanique à quatre kilomètres de l’arrivée et sans assistance à sa disposition, il termina la course seul, sur un tandem… C’était en effet le seul deux roues qu’il put emprunter pour terminer de l’épreuve.

Il s’orienta alors vers la piste où après un temps d’adaptation plutôt difficile il trouva enfin sa place et il enleva brillamment le championnat du monde amateur des 100 kilomètres disputé à Cologne le 19 août. Sa saison fut stoppée nette peu après par une grave chute lors du championnat Britannique des 50 miles disputé le 7 septembre. La cheville luxée, il ne reprit l’entraînement qu’au début de l’année 1896 bien décidé à faire parler de lui.

Au début de l’année, l’annonce faite par Mathieu Cordang de « tourner professionnel » selon l’expression de l’époque mis le plat pays en émoi. Cordang invaincu sur les longues distances dans son pays, annonça par la même son désir de participer à Bordeaux Paris. Compte tenu du budget considérable que représentait un service d’entraîneurs conséquent pour espérer bien figurer la firme Britannique pour laquelle Cordang roulait refusa de s’engager au-delà du strict minimum. On lui demanda de s’accrocher aux roues des leaders et de faire de son mieux… On pourrait traduire cela par un simple « débrouillez vous… »

Durant toute la course, la poisse ne lâcha jamais le rouleur hollandais. A l’entrée de Libourne sa première triplette d’entraînement dut s’arrêter victime d’un ennui mécanique, la seconde triplette victime d’une crevaison ne put alors prendre le relais et Cordang n’eut plus que son courage à opposer aux armadas qui protégeaient les favoris : Fischer, Arthur Linton, Gaston Rivierre et Marius Thé. Lâché avant Angoulême, il ne se découragea point et il termina la

course en 5ème position ce qui constituait un véritable exploit. Sur le vélodrome, quelques minutes après son arrivée, le néerlandais apparaissait à la différence de ses adversaires marqué par la course, absolument frais et dispo. Quand le public le vit ainsi, fumant un énorme cigare avec le sourire, il fut conquit et lui fit une véritable ovation.  

Comme un peu partout en Europe, aux USA et plus généralement dans tous les pays où se développent la bicyclette de nombreuses épreuves bizarres se développent aux Pays Bas. Ainsi en 1896, Mathieu Cordang remporte un match contre un train chargé de voyageurs sur la ligne Maastricht – Roermond. Le 30 juillet sur le vélodrome d’Anvers Cordang est à nouveau victime d’une grave chute en accrochant la roue arrière de sa triplette d’entraînement. Les deux courses auxquelles il tenta de participer en fin de saison montrèrent qu’il était insuffisamment remis.

Malgré une saison moyenne son comportement héroïque lors de Bordeaux Paris lui permet de signer durant la saison d’hiver à Paris un contrat avec la marque Gladiator qui met à sa disposition tous les moyens nécessaires à la réalisation de deux objectifs : Bordeaux Paris et le Bol d’Or.

Ce qui probablement interpelle le plus dans le comportement de Mathieu Cordang c’est son absence totale d’hygiène de vie. Si l’on en croit ses biographes Victor Breyer et Robert Coquelle, Mathieu Cordang « fume énormément, et en tout temps, de gros cigares ; il est également remarquable par un terrible appétit qui ne le quitte jamais. On peut même dire sans exagération qu’il mange comme trois hommes doués d’un appétit normal. Ajoutons qu’il boit dans les mêmes proportions. En résume on le voit, la théorie de Cordang est de borner son entraînement pour la course cycliste uniquement à faire de la bicyclette. »  Surnommé Monsieur Tabac par le public français, il brûle la vie par les deux bouts et l’on peut comprendre qu’il ait éprouvé, dès l’âge de trente ans, le désir de mettre un terme à sa carrière.

Cordang Mathieu

« Les rois du cycle » par Victor Breyer et Robert Coquelle

Mathieu Cordang va réaliser une saison 1897 qui, avec un peu de réussite, aurait pu être parfaite. Dans Paris Roubaix, alors qu’il semble avoir nettement prit la mesure de Maurice Garin, une chute à l’entrée du vélodrome l’oblige à se contenter là encore de la 2ème place. Se retrouvant 150 mètres derrière Garin, il réussit quasiment à refaire la totalité de son retard lors des 6 tours du vélodrome et il échoua à deux longueurs seulement du vainqueur. Quelques semaines plus tard dans Bordeaux Paris, il joue encore de malchance et il est battu par Gaston Rivierre. Celui-ci bénéficie d’une voiture d’entraînement pilotée par le célèbre René de Kniff, plus puissante et plus fiable que la sienne qui tomba en panne un peu après Blois alors qu’il était seul en tête.

Mathieu Cordang, Harrie Meyers, Jaap Eden

C’est finalement dans les épreuves de grand fond que le néerlandais va entrer dans l’histoire. Grâce à une résistance à la fatigue hors norme mais également à des capacités pulmonaires qui devaient être exceptionnelles Mathieu Cordang va en quelques années s’approprier tous les records possibles et imaginables de grand fond. Si l’on en croît certaines sources Mathieu Cordang avait un tel souffle qu’il pouvait éteindre une bougie à six mètres de distance. Pourtant le bonhomme ne paie pas de mine. Bien au contraire son petit gabarit (1 m 61) le rapproche plus de Jean Robic que des rouleurs surpuissants auxquels nous sommes habitués. Hélas Mathieu Cordang est à classer parmi les coureurs maladroits, il manque totalement d’habileté, d’adresse et de souplesse et deux nouvelles chutes successives vinrent perturber ses ambitions. Durant le mois de juin sur la piste de Crystal Palace, il accroche la roue arrière de ses entraîneurs alors qu’il semblait bien parti pour battre le record du monde des 24 heures. A peine rétabli, il accepte de participer à un match de 24 heures organisé par Henri Desgranges sur la toute nouvelle piste d’Auteuil afin de déterminer qui de Huret, Rivierre et Cordang est réellement le champion des grandes distances. A nouveau pris dans une chute causée par l’accrochage entre sa quadruplette d’entraînement et celle de Constant Huret, il doit abandonner victime de nombreuses plaies et contusions.

Mathieu Cordang

 

Dans le petit monde de la bicyclette on commençe à douter des capacités du vaillant néerlandais. Le courage sans un peu plus d’habileté et une dose raisonnable de chance ne servait à rien. Blessé dans son amour propre, Cordang annonça qu’il tenterait de nouveau le record des 24 heures avant la fin de l’année et qu’en cas d’échec, il souhaitait ne pas être rémunéré.

 

Une quintuplette du même type que celle utilisée par Cordang

Source

 

 

 

 

C’est finalement à nouveau sur la piste de Crystal Palace à Londres, qu’il s’élança le 15 septembre 1897, pour son plus bel exploit. Il mit tout les atouts de son coté en recrutant le meilleur team d’entraîneurs du moment et il se prépara derrière tandem sur de longues distances entre Bordeaux et Paris laissant ainsi croire qu’il allait tenter de battre le record de la course. Pour s’attaquer au record, Mathieu Cordang s’appuya sur un service d’entraînement composé de 7 quadruplettes et 5 quintuplettes. Chaque machine était équipée à l’arrière d’un coupe vent fait de toile cirée fixée sur un châssis tubulaire. C’est ainsi qu’il va atteindre son Graal en établissant le record du monde des 24 heures et dans la foulée le record du monde des 1000 kilomètres avec entraîneur. Il ne s’arrêta au total que 19 minutes en 24 heures et il réussit une dernière heure absolument fabuleuse en parcourant 46,381 kilomètres. Avec 991 kilomètres et 650 mètres il améliora le record du monde d’environ 80 kilomètres. Non content de cette exploit, Mathieu Cordang ne relâcha pas son effort et il continua sur le même rythme effréné pour établir également le record du monde des 1000 kilomètres en 24 h 12 minutes et 21 secondes soit une moyenne de 41,3 kilomètres dans l’heure. Grâce à ses exploits, le néerlandais a frappé les esprits et, en quelques jours, il devint le coureur cycliste le plus célèbre du monde. A son retour aux Pays-Bas, une grande cérémonie fut organisée à Rotterdam en son honneur.

Dès lors Mathieu Cordang va se spécialiser dans les records de longue distance et il en établira ainsi de nombreux que l’UCI finira par refuser d’homologuer mais qui lui vaudront le surnom de ReCordang. Certains de ces records sont aujourd'hui encore sa propriété car aucun autre cycliste n’a jamais voulu s’y attaquer.

Il est alors un coureur très recherché notamment par les directeurs de vélodrome qui veulent attirer les foules en organisant sur leur piste une tentative de record du néerlandais. Comme coureur vedette de la marque de vélo Libérator il aurait reçu durant les années 1898/1900 un salaire mensuel de 900 francs ce qui, avec les primes diverses, fait de lui un des coureurs les mieux payés de l’époque. On est certes loin des salaires des seigneurs de la piste que sont les très grands sprinteurs mais avec Huret, Rivierre et Robl il fait partie des quelques coureurs de fond réussissant à vivre très correctement de leur métier.

Durant ces années, il réside de façon régulière à Paris et on le voit souvent avec son compatriote Jaap Eden avec il a noué de véritables liens d’amitié. Il se rend régulièrement en Allemagne pour courir. Très apprécié pour son courage et sa modestie naturelle, Mathieu Cordang était aussi surnommé « le vaillant » par le public français.

Mathieu Cordang

 

A trente ans, Cordang commence déjà à songer à sa reconversion. Il s’est associé pour ouvrir un magasin de vente de voitures à Rotterdam mais ce n’est pas ce qu’il recherche et il continue encore quelques temps la compétition et remporte une dernière grande victoire en triomphant au Bol d’Or 1900 devant Maurice Garin et Taddeuz Robl. C’est sur ce succès qu’il est allé cherché au plus profond de lui que Cordang fît ses adieux à la compétition.

 

 

De retour dans son pays, il eut la malchance de perdre sa maison et tous ses trophées lors d’un incendie. Après son mariage le 04/30/1906 avec Maria Hendrika Konings, il s’installa à Swalmen, où il ouvrit un magasin de cycles qui prospéra rapidement Très bizarrement, cet homme réputé comme humble et sincère, interdira à ses enfants (il eut 6 fils et 2 filles) de faire du cyclisme. Il était semble t il à jamais écœuré par toutes les manœuvres et magouilles qu’il avait eu l’occasion de voir mais aussi de subir tout au long de sa carrière.

 

 

Il garda par contre des liens avec ceux qui avaient été ses amis et il semble qu’il ait notamment aidé Jaap Eden quand celui-ci ruiné et alcoolique se retrouva dans une situation difficile.

 

Sa mort des suites d’une pneumonie, en 1942, en plein dans les tourments de la guerre, passa totalement inaperçue à tel point que, 20 ans plus tard, au décès d’un homonyme, il se retrouva bien tardivement à la une des journaux avant que l’on ne s’aperçoive de cette regrettable méprise.

 

 

Avec le recul de temps, on peut dire aujourd’hui que Mathieu Cordang a arrêté sa carrière au bon moment. En effet en 1905, le gouvernement néerlandais allait, face au développement de l’automobile, prendre une décision qui allait ruiner le cyclisme pour de nombreuses années en interdisant les courses sur route dans tous le pays. Il ne resta alors que la piste pour les néerlandais amoureux de la petite reine. Jaap Eden et surtout Harrie Meyers et Mathieu Cordang demeurèrent jusqu’à la fin des années 30, les seuls routiers néerlandais à avoir atteint le haut niveau international.

 

Dur au mal, doté d’une résistance exceptionnelle, Mathieu Cordang a, en l’espace de sept ans, remporté toutes les grandes épreuves de fond existantes. A une époque, où le public était friand de performances traduisant la force, l’abnégation et la résistance physique, Mathieu Cordang, que rien ne prédestinait à devenir un champion cycliste, a connu la gloire et la célébrité. En bouclant les 1000 kilomètres en à peine plus de 24 heures, il a marqué son temps et frappé les esprits. Evoquez la mémoire de Mathieu Cordang, un cycliste dont on ne peut qu’admirer les qualités d’endurance et le courage, c’est aussi rendre un hommage au grand fond, discipline qui a aujourd’hui totalement disparue et dont Mathieu Cordang était un  des grands seigneurs.

 

Palmarès

1894   

  • 1er de Amsterdam-Arnhem-Amsterdam
  • 1er de Leiden - Utrecht – Leiden
  • 1er de Maastricht - Nijmegen - Maastricht
  • 1er de Rotterdam - Utrecht - Rotterdam
  • Record du monde du mile en tandem avec Chris Bailleux en 1 m 35 secondes.

1895   

  • Champion du monde des 100 kilomètres amateurs
  • 1er de Amsterdam – Arnhem - Amsterdam
  • 1er de Leiden - Utrecht - Leiden
  • 1er de Rotterdam - Utrecht - Rotterdam
  • 1er de la course de tandem associé à Bailleux lors de l’inauguration du vélodrome de Maastricht
  • 1er d’une course de 5 kilomètres, vélodrome d’Utrecht
  • 1er d’un 100 kilomètres, vélodrome d’Amsterdam

1896   

  • 5ème de Paris - Roubaix
  • 1er d’un 50 kilomètres, vélodrome d’Utrecht
  • Vainqueur d’un match sur 100 km contre le belge Luyten à Amsterdam

1897   

  • 2ème de Paris - Roubaix
  • 2ème de Bordeaux - Paris
  • Recordman du monde des 1000 kilomètres en 24 h 12 minutes et 21 secondes, Londres Crystal Palace, 15/16 septembre 1897. Lors de ce record, il établit également les meilleures performances mondiales pour toutes les distances comprises entre 200 et 900 kilomètres. Il parcourt par exemple les 200 kilomètres en 4 h 25 m et 10 sec, les 500 km en 11 h 45 m 1 sec.
  • Record du monde des 24 heures : 991 km et 651 mètres.

1898   

  • 1er d’une course de 200 km, vélodrome Berlin Friednau

1899   

  • Vainqueur d’un match contre Constant Huret
  • Nouveau record du monde sur 24 heures, soit 1030 km et 110 mètres, en Septembre  à La Haye. Ce record ne fut jamais homologué par la faute d’un chronométreur défaillant.

1900   

  • 1er du Bol d’Or, à la municipale de Vincennes, 956,775 kilomètres avec entraînement mécanique

bibliographie

« Les rois du cycle » par Victor Breyer et Robert Coquelle, Paris, E. Brocherioux éditeur, 1898

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