Le Petit Braquet
 
Chronique n° 21
 
 

 

Trophée Baracchi

Coup de chapeau à

 

TROPHEE BARACCHI (Fondateur : Mino BARACCHI)

 

Depuis bientôt deux ans que cette chronique existe, nous avons essayé, humblement, de dresser le portrait de femmes et d’hommes qui, par leurs inventions, ou leurs exploits sportifs ont contribué à faire évoluer la bicyclette et le sport cycliste et nous continuerons à le faire dans les mois à venir. Aujourd’hui nous allons délaissé quelques instants ces visages attachants pour nous intéresser à leur environnement. Au cinéma il ne suffit pas d’avoir de grands acteurs pour faire un grand film et bien dans l’histoire du cyclisme c’est un peu la même chose. Pour que les coureurs nous écrivent un scénario fait de courage et de rebondissement il faut un terrain propice, un décor digne d’une tragédie grecque. Parmi toutes les courses cyclistes, certaines sont et resteront à jamais banales alors que d’autres par leur profil, par leur spécificité se sont élevées au rang d’épreuves mythiques.

Pourtant être un mythe ne garantit pas l’éternité. Bien au contraire, dans le cyclisme moderne où l’argent et la rationalité dominent et régissent tout, sortir du moule n’est plus autorisé. Il faut désormais aux coureurs des conditions climatiques acceptables, une distance raisonnable, en bref une épreuve formatée. Ainsi des épreuves atypiques et pourtant magnifiques comme Bordeaux Paris, le Grand Prix des Nations et le Trophée Baracchi ont disparu du calendrier international.

Le Trophée Baracchi est né de la volonté d’un homme d’affaire de Bergame, Mino Baracchi qui décida de créer une épreuve en l’honneur de son père Angelo grand tiffosi du cyclisme.

 

Au départ de 1941 à 1946 il s’agit d’une épreuve en ligne pour les amateurs. En 1949, Mino Baracchi eut l’idée d’organiser une épreuve chronométrée par équipe de deux. Ce concept n’était pas nouveau et Mimo Baracchi qui est un passionné de sport a su le reprendre et en faire une des épreuves majeures du calendrier international. L’origine du Trophée Baracchi date en réalité de 1917. En pleine première guerre mondiale, alors que beaucoup des coureurs étaient encore sur le front, se déroula le 24 juin la première édition du « Giro della Provincia di Milano. Couru sur 102 kilomètres sur le parcours Milan - Come – Erba – Milan, l’arrivée de l’épreuve se déroula sur le vélodrome Sempione. Ce vélodrome considéré comme obsolète, sera détruit en 1928 et remplacé en 1935 par le célèbre Vigorelli qui lui est un vélodrome semi couvert.

Il n’y eut que quatre équipes au départ de la première édition mais la qualité était au rendez vous : Girardengo-Gremo, Belloni-Sivocci, Ferrario-Bordin et Egg-Lucotti. La présence de Belloni, vainqueur au printemps de Milan - San Remo, d’Oscar Egg, recordman du monde de l’heure et de Costante Girardengo suffisent à assurer le succès de l’épreuve. Girardengo qui n’a que 24 ans n’est pas encore devenu le premier campionnisimo du cyclisme italien mais il compte déjà à son palmarès 2 titres de champion d’Italie et deux Milan – Turin. C’est finalement la paire Belloni - Sivocci qui s’imposa de 54 secondes sur Girardengo-Gremo et de 2 minutes 26 sec sur Egg – Lucotti. L’arrivée sur le vélodrome fut un succès d’autant qu’une épreuve sur piste était également proposé en complément du contre la montre. En dehors d’une interruption entre 1926 et 1932, la course eut lieu chaque année jusqu’à ce qu’une autre guerre y mette fin, le 11 juin 1943. Le Giro della Provincia di Milano eut même deux éditions en 21, 22, 24, 25 et 39. Ce fut avant tout une épreuve italienne, néanmoins très vite des étrangers tentés par cette belle course vinrent défier les italiens. En 1919 et en 1921 Henri et Francis Pélissier se hissèrent sur la deuxième marche du podium tout comme les belges Emile Masson et Félix Sellier en 1923.

La première victoire étrangère fut obtenue par la paire française Romain Bellenger et Achille Souchard en 1925. Maurice Archambaud associé à un italien Aldo Bini fut le dernier étranger a s’y imposer en 1927. Dans une période où l’exploit sportif garde toute sa valeur auprès du public, le Giro della provincia di Milano fît partie des épreuves qu’il fallait gagner pour être un coureur reconnu et tous les grands noms du cyclisme italien de l’entre deux guerres s’illustrèrent dans cette épreuve : Costante Girardengo l’emportera 7 fois, Gino Bartali 5 fois, Learco Guerra 3 fois, Alfredo Binda, Ottavio Bottechia 2 fois, Fausto Coppi et Fiorenzo Magni une fois.

        

Le Giro della Provincia di Milano avait atteint une notoriété certaine comme beaucoup d’autres courses. Ni plus ni moins.

En reprenant le concept en 1949, Mino Baracchi, homme au fort caractère, parlant peu mais agissant beaucoup et avec efficacité y ajouta sa griffe d’organisateur génial, qui allait faire immédiatement de son épreuve un point de passage obligé pour des générations de champions. Il décida tout d’abord que cette course se ferait uniquement sur invitation et qu’elle interviendrait en clôture de la saison internationale.

Longtemps l’épreuve se déroula sur une distance d’environ 100 kilomètres avec l’arrivée où le départ parfois les deux à Bergame, ville de Mino.

1949 - 1952

Bergamo - Bergamo

1953 - 1958

Bergamo - Milan

1959 - 1960

Bergamo - Brescia

1961 - 1966

Bergamo - Milan

1967 - 1969

Bergamo - Bergamo

1970

Gardone - Bergamo

1971 - 1975

Bergamo - Brescia

1976

Leffe - Brescia

1977 - 1980

Bergamo - Bergamo

1981 - 1983

Pontedera - Pisa

1984 - 1990

Borgo Valsugana - Trento

Jusqu’en 1971, le Trophée Baracchi trouva place durant les premiers jours de novembre, en général le 1er où le 4, ensuite il fut déplacé en octobre puis en septembre. En imposant ainsi sa course, comme épreuve de clôture Mino Baracchi fit d’une pierre deux coups. En effet les coureurs plus disponibles qu’à d’autres périodes de l’année répondaient facilement à ses invitations et d’autre part ils étaient également plus détendus, plus disponibles vis-à-vis du public. Pourtant que l’on ne s’y trompe pas le trophée Baracchi ne ressembla jamais à un simple gentlemen, au contraire ce fut chaque année une belle course avec de superbes duels. Les périodes phares de l’épreuve ont probablement été les années 1953 – 1958 et 1961 – 1966 avec une arrivée jugée sur le célèbre vélodrome Vigorelli de Milan.

L’ambiance y était très particulière. Comme il s’agissait alors de la dernière course de la saison, c’était un peu le climat du jour des morts. Dans l’attente de l’arrivée des équipes professionnelles une réunion sur piste se déroulait sous les yeux des spectateurs. C’était la dernière réunion en plein air de l’année. Le speaker intervenait régulièrement pour donner les temps intermédiaires des différentes équipes engagées. Puis un tonnerre d’applaudissement accompagnait l’arrivée de chaque équipe. Après les tours d’honneur et la remise des prix les commissaires, les coureurs et leurs masseurs quittaient la scène. C’était la fin de journée, une brume humide masquait progressivement les panneaux publicitaires et le public quittait lentement le vélodrome dans un grand silence mélancolique. Pour cette année tout était terminé, il fallait maintenant attendre le printemps suivant avant de revoir les campionissimo.

Cette ambiance pleine de ferveur populaire a probablement été pour beaucoup dans la grande motivation qu’on mis tous les grands champions de l’après guerre pour inscrire le Trophée Baracchi à leur palmarès.

                                                          

Remporter le Baracchi ne fut jamais chose facile, c’est une course qu’il faut connaître et apprivoiser. Il est nécessaire également d’être au sommet de sa forme et d’avoir un équipier avec qui le passage des relais est fluide et efficace. Gino Bartali, Fausto Coppi et Jacques Anquetil peuvent en témoigner. Gino Bartali qui avait marqué de son empreinte le Giro della Provincia di Milano ne réussit jamais à s’imposer. En 1950 son équipier Giovanino fut contraint à l’abandon après quelques kilomètres et Bartali continua pour la beauté du geste réussissant un très remarquable mais officieux 5ème temps. En 1951 pourtant associé avec le champion du monde en titre Hugo Koblet, il du se contenter de la seconde marche du podium. Il termina encore 7ème l’année suivante mais son tour était passé et jamais il ne revétit le célèbre maillot « iridata » décerné aux vainqueurs du trophée.

Fausto et Serse Coppi

 

Fausto Coppi, second avec son frère Serse en 1950, 3ème en 1952 avec Gimondi trouva enfin le chemin de la victoire 12 ans après son unique victoire dans le Giro della provincia di Milano en 1953. Associé à Ricardo Filippi, Coppi l’emporta à nouveau en 54 et 55 avant d’être dominé en 56 par André Darrigade et Rolf Graf (Suisse). Coppi ne s’avoua pas vaincu et il s’imposa une dernière fois en 57 en compagnie d’Ercole Baldini dont ce fut la première des 4 victoires.

 

  Une paire victorieuse Ercole Baldini et Fausto Coppi

 

Souvent adversaires comme ici Anquetil et Poulidor unirent leurs efforts le temps d’un Baracchi en 1963

Jacques Anquetil, lui aussi, mis très longtemps avant de dompter cette épreuve et de la faire sienne à trois reprises. Maître Jacques pourtant considéré comme le meilleur rouleur de sa génération a du patienter neuf ans après sa première participation avant d’inscrire son nom au palmarès de l’épreuve. 2ème en 53 avec Antonin Roland, en 54 avec Louison Bobet, en 55 et 58 avec André Darrigade, 3ème en 59 avec Darrigade encore il fallut à Jacques Anquetil un très grand Rudi Altig pour s’imposer enfin en 1962. Encore cette victoire eut elle un goût amer pour Anquetil tant il souffrit pour rester dans la roue du champion allemand qu’il lui était nettement supérieur ce jour là. Alors qu’ils avaient une bonne minute d’avance à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, Anquetil soudain livide ne put plus suivre le rythme de Rudi Altig. Celui ci l’encouragea, cria, l’engueula, lui montra les poings et finalement comme Anquetil n’arrivait toujours pas à réagir le poussa à plusieurs reprises. Heureusement les temps étaient pris à l’entrée sur le vélodrome et ils conservèrent la victoire pour neuf petites secondes. Dans le virage d’accès à la piste Anquetil fila tout droit et fit une chute mémorable. On craint un instant le pire mais le français se releva et après avoir fait son tour d’honneur fut transporté à l’hôpital pour diverses blessures au visage et aux bras. Ce fut la première arrivée du Baracchi où le dopage montra son vrai visage.

Ironie du sort l’année suivante, Anquetil associé à son frère ennemi du cyclisme français : Raymond Poulidor, fut battu pour neuf secondes par une autre paire française Joseph Velly et Joseph Novales. Vainqueur en 66, associé à Jean Stablinski, Anquetil montra un tout autre visage en 1967 tant il sembla n’être venu que pour courir le cachet. Il se racheta l’année suivante associé à Bernard Guyot en s’inclinant seulement face à la redoutable paire belge de l’équipe Peugeot : Ferdinand Bracke – Eddy Merckx puis en s’imposant facilement en 1968 avec Felice Gimondi.

Après l’ère Anquetil vint la période Merckx puis un italien affirma sa suprématie sur l’épreuve : Francesco Moser. Vainqueur une première fois en 1974, 16 ans après Aldo son frère ainé, Francesco l’emporta à cinq reprises ce qui constitue le record absolu de victoire dans le Trophée. Il fut associé à cinq champions différents : Roy Schuiten en 74, Gianbattista Baronchelli en 75, Guiseppe Saronni en 79, Bernard Hinault en 84 et Hans Herik Oersted en 85. Entre les premières et les dernières victoires du Trentinois, le suisse Daniel Gisiger réussit le tour de force de s’imposer trois années consécutives

Dans une épreuve aussi renommée et exigeante le dopage s’invita une seconde fois à la fête d’une manière flagrante et dramatique, le 4 novembre 1965. En cette journée froide et pluvieuse les paires Gianni Motta – Giacomo Fornoni, dominateurs l’année précédente et Jacques Anquetil – Jean Stablinski ont la faveur des pronostics. Raymond Poulidor associé à Georges Chappe fait figure d’outsiders. Pourtant au pointage à l’entrée de Milan c’est l’équipe hollandaise Karstens – Nijdam qui passe en tête avec 20 secondes d’avance sur Anquetil – Stablinski alors que Georges Chappe et Giacomo Fornoni ont craqué faisant perdre beaucoup de temps à leur équipier respectif. Les hollandais semblent partis pour la victoire pourtant dans un virage rendu glissant par la pluie, Nijdam chute. Dans un état comateux, il remonte sur son vélo et repart dans la roue de Gerben Karstens. En quelques kilomètres ils perdent près de six minutes sur Anquetil - Stablinski mais ils arrivent enfin au Vigorelli pour le tour final. Karstens s’arrête immédiatement après la ligne mais Nijdam continue à tourner provoquant l’hilarité du public qui ne comprend pas immédiatement le drame qui se joue sous ses yeux. Le speaker crie dans le micro « Nijdam fermasi » (Nijdam il faut s’arrêter) mais rien n’y fait. Plus personne ne rit, il règne maintenant un silence de mort dans le Vigorelli et le public retient son souffle. Finalement des officiels réussissent à faire tomber Nijdam car il reste sourd aux appels du speaker et des commissaires. Nijdam est évacué sur un brancard et comble de l’horreur le public eut le temps de constater pendant qu’on l’emmène, que sa main continue à tourner comme pour simuler le pédalage. Le lendemain les journaux parlèrent du traumatisme lié à la chute…

 

Saronni et Piasecki vainqueurs en 1986

Finalement c’est en 1990 qu’eut lieu la dernière édition du trophée Baracchi dans sa conception originale. En 1991, une dernière édition disputée en individuel verra le triomphe de Tony Rominger. Autre temps, autre mœurs dit on parfois. L’avènement du cyclisme moderne formaté et orienté selon une logique commerciale et réductrice au détriment de la simple beauté du geste allait tout doucement avoir raison de toutes les courses originales. Après Bordeaux Paris en 1988 ce fut le tour du Baracchi. Pourtant que la course était belle. Quel bonheur pour le public d’avoir vu associé dans l’effort des paires aussi rares qu’improbables, et pourtant au combien efficaces, comme Moser – Saronni, Pollentier – Maertens, Ocana- Mortensen ou bien Anquetil – Poulidor. C’était au trophée Baracchi et nulle part ailleurs. Alors chapeau Monsieur Mino Baracchi pour avoir fait rêver des générations de spectateurs en réunissant  chaque année pendant près de 50 ans, le gratin du cyclisme mondial le temps d’une course exigeante et particulière.

Trofeo Angelo Baracchi

  • 5 victoires : Francesco Moser
  • 4 victoires : Fausto Coppi, Ercole Baldini
  • 3 victoires : Fiorenzo Magni, Ricardo Filippi, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Daniel Gisiger
  • Les frères Aldo et  Francesco Moser totalisent sept victoires sur une période de 27 ans

 

1er

2ème

3ème

1949

Fiorenzo Magni (Ita)
Adolfo Grosso (Ita)

Antonio Bevilacqua (Ita)
Guido De Santi (Ita)

Emilio Croci-Torti (Sui)
Aldo Tosi (Ita)

1950

Fiorenzo Magni (Ita)
Antonio Bevilacqua (Ita)

Fausto Coppi (Ita)
Serse Coppi (Ita)

Giorgio Albani (Ita)
Virgilio Salimbeni (Ita)

1951

Fiorenzo Magni (Ita)
Giuseppe Minardi (Ita)

Gino Bartali (Ita)
Ferdi Kübler (Sui)

Loretto Petrucci (Ita)
Alfredo Martini (Ita)

1952

Giancarlo Astrua (Ita)
Nino Defilippis (Ita)

Giuseppe Minardi (Ita)
Loretto Petrucci (Ita)

Fausto Coppi (Ita)
Michele Gismondi (Ita)

1953

Fausto Coppi (Ita)
Ricardo Filippi (Ita

Jacques Anquetil (Fra)
Antonin Rolland (Fra)

Giancarlo Astrua (Ita)
Nino Defilippis (Ita)

1954

Fausto Coppi (Ita)
Ricardo Filippi (Ita)

Louis Bobet (Fra)
Jacques Anquetil (Fra)

Ferdi Kübler (Sui)
Hugo Koblet (Sui)

1955

Fausto Coppi (Ita)
Ricardo Filippi (Ita)

Jacques Anquetil (Fra)
André Darrigade (Fra)

Jean Brankart (Bel)
Marcel Janssens (Bel)

1956

Rolf Graf (Sui)
André Darrigade (Fra)

Fausto Coppi (Ita)
Ricardo Filippi (Ita)

Giorgio Albani (Ita)
Donato Piazza (Ita)

1957

Fausto Coppi (Ita)
Ercole Baldini (Ita)

Rolf Graf (Sui)
Alcide Vaucher (Sui)

Aldo Moser (Ita)
Oreste Magni (Ita)

1958

Ercole Baldini (Ita)
Aldo Moser (Ita)

Jacques Anquetil (Fra)
André Darrigade (Fra)

Roger Rivière (Fra)
Gérard Saint (Fra)

1959

Ercole Baldini (Ita)
Aldo Moser (Ita)

Michele Gismondi (Ita)
Diego Ronchini (Ita)

Jacques Anquetil (Fra)
André Darrigade (Fra)

1960

Diego Ronchini (Ita)
Romeo Venturelli (Ita)

Ercole Baldini (Ita)
Aldo Moser (Ita)

Camille Le Menn (Fra)
Claude Valdois (Fra)

1961

Ercole Baldini (Ita)
Joseph Velly (Fra)

Giacomo Fornoni (Ita)
Battista Babini (Ita)

Bastian Maliepaard (Hol)
Jean-Claude Lebaube (Fra)

1962

Jacques Anquetil (Fra)
Rudi Altig (All)

Ercole Baldini (Ita)
Arnaldo Pambianco (Ita)

Aldo Moser (Ita)
Giuseppe Fezzardi (Ita)

1963

Joseph Velly (Fra)
Joseph Novales (Fra)

Jacques Anquetil (Fra)
Raymond Poulidor (Fra)

Ferdinand Bracke (Bel)
Walter Boucquet (Bel)

1964

Gianni Motta (Ita)
Giacomo Fornoni (Ita)

Ercole Baldini (Ita)
Vittorio Adorni (Ita)

Rudi Altig (All)
Tom Simpson (Gbr)

1965

Jacques Anquetil (Fra)
Jean Stablinski (Fra)

Michele Dancelli (Ita)
Pietro Scandelli (Ita)

Giuseppe Fezzardi (Ita)
Tommaso De Pra (Ita)

1966

Eddy Merckx (Bel)
Ferdinand Bracke (Bel)

Raymond Poulidor (Fra)
Georges Chappe (Fra)

Gerben Karstens (Hol)
Hubert Zoet (Hol)

1967

Eddy Merckx (Bel)
Ferdinand Bracke (Bel

Jacques Anquetil (Fra)
Bernard Guyot (Fra)

Peter Post (Hol)
Johan De Roo (Hol)

1968

Jacques Anquetil (Fra)
Felice Gimondi (Ita)

Ole Ritter (Dan)
Herman Van Springel (Bel)

Luis Ocana (Esp)
Jesus Aranzabal (Esp)

1969

Herman Van Springel (Bel)
Joaquim Agostinho (Por)

Gianni Motta (Ita)
Ole Ritter (Dan)

Eddy Merckx (Bel)
Davide Boifava (Ita)

1970

Gösta Pettersson (Suè)
Tomas Pettersson (Suè)

Ole Ritter (Dan)
Leif Mortensen (Dan)

Herman Van Springel (Bel)
Willy In't Ven (Bel)

1971

Luis Ocana (Esp)
Leif Mortensen (Dan)

Gösta Pettersson (Suè)
Tomas Pettersson (Suè)

Roger Pingeon (Fra)
Bernard Thévenet (Fra)

1972

Eddy Merckx (Bel)
Roger Swerts (Bel)

Felice Gimondi (Ita)
Davide Boifava (Ita)

Gösta Pettersson (Suè)
Tomas Pettersson (Suè)

1973

Felice Gimondi (Ita)
Martin Rodriguez (Col)

Davide Boifava (Ita)
Gösta Pettersson (Suè)

Phil Bayton (Gbr)
Dave Lloyd (Gbr)

1974

Francesco Moser (Ita)
Roy Schuiten (Hol)

Gösta Pettersson (Suè)
Martin Rodriguez (Col)

Eddy Merckx (Bel)
Roger De Vlaeminck (Bel)

1975

Francesco Moser (Ita)
Gianbattista Baronchelli (Ita)

Freddy Maertens (Bel)
Michel Pollentier (Bel)

Gerrie Knetemann (Hol)
Hennie Kuiper (Hol)

1976

Freddy Maertens (Bel)
Michel Pollentier (Bel)

Francesco Moser (Ita)
Roy Schuiten (Hol)

Davide Boifava (Ita)
Jorgen Marcussen (Dan)

1977

Bernt Johansson (Sue)
Carmelo Barone (Ita)

Freddy Maertens (Bel)
Joop Zoetemelk (Hol)

Sergio Parsani (Ita)
Osvaldo Bettoni (Ita

1978

Roy Schuiten (Hol)
Knut Knudsen (Nor)

Joop Zoetemelk (Hol)
Hennie Kuiper (Hol)

Gianbattista Baronchelli (Ita)
Bernt Johansson (Sue)

1979

Francesco Moser (Ita)
Giuseppe Saronni (Ita)

Alfons De Wolf (Bel)
Jan Van Houwelingen (Hol)

Bert Oosterbosch (Hol)
Henk Lubberding (Hol)

1980

Alfons De Wolf (Bel)
Jean-Luc Vandenbroucke (Bel)

Ludo Peeters (Bel)
Theo De Rooy (Hol)

Josef Fuchs (Sui)
Daniel Gisiger (Sui)

1981

Daniel Gisiger (Sui)
Serge Demierre (Sui)

Francesco Moser (Ita)
Knut Knudsen (Nor)

Raniero Gradi (Ita)
Geir Digerud (Nor)

1982

Daniel Gisiger (Sui)
Roberto Visentini (Ita)

Bert Oosterbosch (Hol)
Hennie Kuiper (Hol)

Stephen Roche (Irl)
Jacques Bossis (Fra)

1983

Daniel Gisiger (Sui)
Silvano Contini (Ita)

Hennie Kuiper (Hol)
Adrie Van der Poel (Hol)

Tommy Prim (Sue)
Alf Segersall (Sue)

1984

Bernard Hinault (Fra)
Francesco Moser (Ita)

Tommy Prim (Sue)
Alf Segersall (Sue)

Daniel Gisiger (Sui)
Urs Freuler (Sui)

1985

Francesco Moser (Ita)
Hans-Herik Oersted (Dan)

Daniele Caroli (Ita)
Michael Wilson (Aus)

Jean-François Bernard (Fra)
Benno Wiss (Sui)

1986

Giuseppe Saronni (Ita)
Lech Piasecki (Pol)

Daniele Caroli (Ita)
Michael Wilson (Aus)

Jesper Skibby (Dan)
Rolf Sörensen (Dan)

1987

Massimo Ghirotto (Ita)
Bruno Leali (Ita)

Giuseppe Saronni (Ita)
Lech Piasecki (Pol)

Rolf Gölz (All)
Czeslaw Lang (Pol)

1988

Lech Piasecki (Pol)
Czeslaw Lang (Pol)

Daniel Gisiger (Sui)
Werner Stutz (Sui)

Charly Mottet (Fra)
Thierry Marie (Fra)

1989

Laurent Fignon (Fra)
Thierry Marie (Fra)

Maurizio Fondriest (Ita)
Alan Peiper (Aus)

Gianni Bugno (Ita)
Sean Kelly (Irl)

1990

Rolf Gölz (All)
Tom Cordes (Hol)

Zenon Jaskula (Pol)
Joachim Halupczok (Pol)

Sean Yates (Gbr)
Dag-Otto Lauritzen (Nor)

1991

Tony Rominger (Sui)

Erik Breukink (Hol)

Thomas Wegmüller (Sui)

Principaux vainqueurs du Trophée Baracchi


Giuseppe Saronni
Ferdinand Bracke

 

09/02/2002 - MOTOCLUB de Bergame:Mino BARACCHI considéré comme « le roi des organisateurs » est l’invité d’honneur de l'assemblée générale du moto club.

 

Mino Baracchi fut également Président du moto club de Bergame de 1946 à 1950 et du célèbre club de foot de la ville, l’Atalante de Bergame lors de la saison 1969 -1970. Il figure également parmi les membres fondateurs de l’AOCC Association des Organisateurs de Courses Cyclistes qui fut créée le 21 décembre 1966.

 

 

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